Après les perturbations sans précédent causées par la crise sanitaire de COVID-19, le secteur portuaire au Maroc constate une amélioration des conditions opérationnelles et rattrape son retard. Le seul opérateur du secteur coté en bourse, Marsa Maroc, s'est comporté bien en 2023 dans un contexte économique marqué par l'atténuation des tensions sur les chaines d'approvisionnement, la baisse du fret maritime et l'aggravation des tensions géopolitiques mondiales, expliquent les analystes de M.S.IN.
Pour le courtier, Marsa Maroc devrait continuer à se développer et à croitre dans les années à venir, soit une prévision, sur la période 2023e-2028p, un taux de croissance annuel moyen de 5,9% de son chiffre d'affaires. Cette évolution positive s'explique, entre autres, par le rayonnement du Maroc dans l'échiquier international avec le développement de fleurons tels que Tanger Med, Jorf Lasfar, Nador West Med, Dakhla Atlantique, Safi Grand Vrac, Kenitra Atlantique... ou encore la montée en puissance de l'activité transbordement au port Tanger Med II grâce à la filiale Tanger Alliance qui a positionné le groupe dans de nouveaux marchés
De son côté, le RNPG serait impacté dans les prochaines années par les mesures fiscales proposées dans le cadre du LF 2023 qui visent une hausse de l'impôt sur les sociétés à 35% d'une manière progressive sur une période de 4 ans et le maintien de la contribution sociale de solidarité jusqu'en 2025, selon la note de recherche.
En termes de rémunération, le courtier table sur un dividende ordinaire moyen par action de 12,17 dirhams sur la période 2023e — 2028p, soit un TCAM de 7,21%.
Pour la valorisation ils ont utilisé la méthode de l'actualisation des cash-flows futurs (DCF) en se basant sur plusieurs hypothèses. C'est ainsi que la valeur de l'action, ressort à 291,4 DH soit une décote de 5,19%.
De ce fait, il recommande de conserver le titre dans les portefeuilles.