RYAD (Reuters) - L’Arabie saoudite a assuré mardi qu’elle était prête à prendre de nouvelles mesures afin de stabiliser le marché pétrolier, en coordination avec ses alliés de l’”Opep+” et d’autres pays producteurs, a rapporté l’agence de presse officielle SPA en citant un communiqué du gouvernement.
Cette déclaration du premier exportateur mondial intervient alors que le prix à terme du pétrole brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) est tombé lundi pour la première fois en territoire négatif.
“Le royaume souhaite parvenir à la stabilité du marché pétrolier et est déterminé, avec la Russie, à mettre en oeuvre des réductions de production au cours des années à venir”, assure le communiqué officiel cité par SPA.
Les pays de l’Opep, la Russie et plusieurs autres producteurs réunis au sein du groupe informel “Opep+” ont annoncé leur volonté de réduire de près de 10% l’offre mondiale de brut en diminuant leur production mais cet effort est jugé insuffisant pour compenser la chute de la demande, qui pourrait atteindre 30%.
Plusieurs ministres de l’Opep ont organisé mardi une téléconférence pour débattre de l’évolution récente du marché, a-t-on appris d’une source au sein du cartel. Et certains préconisent d’appliquer les réductions de production sans attendre la date du 1er mai prévue initialement.
Les poids lourds du marché comme l’Arabie saoudite, le Koweït, les Emirats arabes unis ainsi que la Russie, membre de l’Opep+, ne participent cependant pas à cette téléconférence, qui ne devrait donner lieu à aucune décision, a-t-on appris de sources proches du cartel.
L’Algérie, le Nigeria, le Venezuela, l’Irak ainsi que le Kazakhstan et l’Azerbaïdjan, qui n’appartiennent pas à l’Opep, figurent parmi les pays participants, a précisé l’une de ces sources.
Selon le Wall Street Journal, une nouvelle réunion de l’organisation pourrait avoir lieu le 10 mai.
Sur le marché new-yorkais Nymex, le WTI livrable en mai se traitait de nouveau en territoire positif vers 16h30 GMT à 4,25 dollars le baril après un plus bas à -16,74 dollars.
L’échéance juin s’échangeait à 12,81 dollars et le Brent de mer du Nord, principale référence pour le marché européen, à 19,57 dollars, en baisse de plus de 23%.