"Nous encourageons les PME à introduire leurs capitaux en bourse", a-t-il dit lors de cette rencontre organisée par l’Economiste sous le thème "PME marocaines, les bonnes raisons de s’introduire en bourse", réprouvant le cliché selon lequel la bourse serait "inatteignable" ou réservée uniquement aux grandes entreprises.
A ce titre, Senhaji a rappelé que plusieurs PME de moins de 100 salariés se sont financées auprès de la Bourse de Casablanca avec des levées de fonds avoisinant les 16 millions de dirhams (MDH), insistant sur la volonté de la place casablancaise de financer les entreprises marocaines dans un contexte de relance.
Après avoir fait montre de l'engagement de la Bourse de Casablanca à accompagner ces structures dans le processus d’introduction au marché, M. Senhaji a affirmé, dans cette table ronde modérée par Chaib Hammadi, que la cotation de l’entreprise constitue un gage de valorisation, de croissance et de pérennité pour la PME.
Dans le même ordre d'idées, le Directeur des opérations financières et des marchés de l'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC), Nasser Seddiqi, a souligné que l'accélération de l’introduction en bourse des PME figure en tête des objectifs de l’Autorité pour l’année 2022.
Seddiqi a ainsi relevé que d’importantes réformes ont été entreprises par l’AMMC ces dernières années pour faciliter l'accès des PME au marché et préserver l'équilibre entre la protection des investisseurs et la flexibilité accordée aux entreprises désireuses de s’introduire en bourse.
Il a également indiqué que l'"offre PME", lancé récemment par l'AMMC, la Bourse de Casablanca, l'APSB et Maroclear, pour faciliter l'accès des PME au financement par le marché des capitaux se base sur trois leviers essentiels, notamment la réduction du coût d’accès au marché, l’optimisation des procédures via un guichet unique permettant de centraliser et de coordonner les démarches, et la mise en place d’un dispositif de formation et d’accompagnement.
Pour sa part, l’Administrateur et Directeur général de CFG Bank, Younes Benjelloun, a mis l’accent sur la nécessité pour les PME ayant atteint leur limite en termes d’endettement de recourir au marché boursier pour maintenir leur croissance, notant que l’introduction en bourse contribue également à l’amélioration de la gouvernance au sein de l’entreprise.
Selon Benjelloun, l’introduction en bourse contribue à promouvoir la communication autour de l’entreprise du fait de la transparence des informations qu’impose l’accès au marché des capitaux, notamment envers les actionnaires, les clients et les prestataires.
Benjelloun a par ailleurs a relevé qu’une entreprise cotée profite du suivi de la valorisation de son patrimoine au jour le jour en plus de bénéficier du levier de liquidité qu’offre le marché boursier.
Le Président de l’association marocaine des entreprises faisant appel public à l’épargne, Mohamed Horani, a, de son côté mis l’accent sur les progrès réalisés dans l’environnement des PME et la mise en place d’un écosystème beaucoup plus à même de les accompagner.
Il a noté dans ce sens que les conditions d’introduction en bourse au Maroc sont très favorables aux PME contrairement aux marchés internationaux.