La Bourse de Casablanca creuse ses pertes vers 15H ce jeudi en perdant de 3,53% après le lancement de l'offensive russe en Ukraine.
C’est la plus forte baisse enregistrée depuis mars 2020 à la Bourse de Casablanca, au déclenchement de la crise sanitaire.
Le Masi lâche plus de 400 points en ligne droite depuis la clôture de la veille. Il cote à 13.032 points et perd désormais 2,44% en ytd.
A l’heure où nous écrivons ces lignes 50 valeurs évoluent dans le rouge et seulement 9 dans le vert.
Tous les secteurs de la cote décrochent avec en tête les bancaires, les cimentiers, l’agroalimentaire et les télécoms.
Les investisseurs craignent les effets immédiats de la guerre en Ukraine sur les équilibres macroéconomiques du Maroc, avec un blé qui a atteint un sommet de 9 ans aujourd'hui alors que le pétrole a dépassé les 100 dollars. Du côté du gaz naturel, le marché de référence en Europe explosait de 31% par rapport à la veille. Le prix de l'aluminium a aussi atteint un nouveau record. Des hausses qui vont avoir un impact considérable sur les finances publiques de l'Etat dans une année déjà compliquée à cause de la sécheresse, ce qui réveille de nouvelles craintes sur la hausse des taux obligataires au Maroc, en plus d'impacts immédiats sur les marges des entreprises.
Ailleurs, Les places boursières européennes amplifiaient encore leur plongeon au fil de la séance, perdant jusqu'à 5%, alors que l'Union européenne prépare un nouveau train de sanctions qui est le "plus sévère jamais mis en oeuvre", selon son chef de la diplomatie.
Vers 12H05 GMT, la Bourse de Paris perdait 4,62%, Francfort 4,89%, Londres 3% et Milan 4,87%. L'indice européen de référence Eurostoxx 50 chutait de 3,79%. Plus tôt, Hong Kong a aussi perdu 3,21%.
Wall Street s'apprêtait à suivre la même tendance à l'ouverture, les contrats à terme des trois principaux indices perdant de 2,28% à 2,87%.
La Bourse de Moscou s'effondrait quant à elle de plus de 30%.