C’est dans son nouveau siège que Bank Assafa a donné rendez-vous à la presse pour partager le bilan d’activité du premier semestre 2018. La filiale participative du Groupe Attijariwafa Bank nous a encore rappelé son objectif : Etre la banque participative de référence dans le pays et dans la région. Car oui, Bank Assafa, compte bel et bien étendre son activité sur tout le continent. « C’est dans notre stratégie à long terme » nous rappelle Youssef Baghdadi, Directeur général de Bank Assafa. « Nous avons beaucoup d’attentes pour l’Afrique. Nous avons eu des négociations toutes récentes avec le Cameroun », a-t-il poursuivi.
La banque présente un total bilan de 1,9 milliard de DH et un PNB de 6 millions de DH. Quant aux dépôts, la banque a réussi une collecte de 639 MDH au premier semestre. En face, les créances sur la clientèle totalisent 1,2 milliard de DH. Répartis à 110 MDH de financements par Mourabaha automobile et 1,1 milliard de DH pour la Mourabaha immobilière. Des chiffres qui vont au-delà des attentes du management.
En l’absence du takaful, la banque admet qu’il y a un risque de contrepartie encouru par toute la place. « D’ailleurs nous avons appelé la banque centrale et l’ACAPS, à tenir une réunion pour activer les choses. Des textes de lois sur le takaful, passeront au Conseil de gouvernement dès cette semaine».À côté, « la Banque centrale, ne requiert aucun provisionnement pour les créances sur les clients» indique-t-on.
Le résultat dégagé est déficitaire de 63 MDH. « Le bénéfice est dans le rouge, c’est tout à fait naturel. Comme toute entreprise qui démarre son activité, avec des investissements conséquents, elle présente un businnes plan déficitaire pour les premières années »
Wakala Bil Istithmar : Une solution pensée par Bank Assafa
Cette séance a aussi été l’occasion pour le management de Bank Assafa de passer en revue une présentation du contrat Wakala Bil Istitmar, afin d’expliquer son mécanisme. Le contrat a en effet été élaboré par les équipes de Bank Assafa en collaboration avec un cabinet international, avant d’être soumis au CSO pour exam et validation, comme nous l'indiquions en exclusivité il y a quelques semaines.
“C’est un processus itératif d’échanges qui a été couronné par l’approbation du contrat, que nous avons mis, aussitôt, à disposition du secteur pour développer une certaine collégialité, entre l’ensemble des acteurs”, explique Baghdadi. Pour rappel, cette Wakala Bil Istithmar permet aux banques participatives de se refinancer en attendant la mise en place d'un circuit bancaire participatif.