Bien connus des investisseurs, les déboires économiques et juridiques d'IB Maroc sont suspendus à un procès contre Bank Of Africa. C'est le seul espoir du management actuellement pour pouvoir réanimer la société.
Passés inaperçus, les comptes du 1er semestre de 2023 d'IB Maroc n'ont été publiés que fin octobre. Ils révèlent une perte nette de 12 millions de dirhams sur 6 mois après un déficit de 23 millions de dirhams l'an dernier à la même période. Mais c'est surtout le bilan de l'entreprise qui semble inquiétant avec 120 millions de dirhams de dettes fournisseurs cumulées et des fonds propres négatifs de 115 MDH.
De l'aveu même du management, "ces états financiers révèlent que la société a suspendu son activité dans l’attente de l’aboutissement des procédures judiciaires en cours engagées par ses soins".
Pour rappel, la société avait introduit une procédure de redressement judiciaire devant le Tribunal de Commerce de Casablanca pour obtenir un jugement de redressement judiciaire. Mais cette action s’est soldée par une déclaration d’irrecevabilité de la demande. Devant cette situation, la société a déposé une nouvelle demande pour le même objet, mais de nouveau le Tribunal l’a déboutée cette année, ce qui a contraint IB Maroc à interjeter appel de cette décision et à ce jour le dossier est toujours en cours devant la Cour d’Appel.
Mais pour s'en sortir, IB Maroc et ses dirigeants comptent surtout sur une procédure de réparation des préjudices contre Bank Of Africa. La société technologique cotée en Bourse demande une réparation du préjudice causé qu'elle estime à 70 millions de dirhams. Selon le management, qui commentait la situation dans sa communication financière, cette demande est actuellement en cours d’expertise judiciaire pour chiffrer le montant des dommages subis par IB Maroc. Et de préciser que "l’aboutissement positif de cette procédure permettra, de façon certaine, à IBMAROC de reprendre ses activités et stabiliser sa situation financière". Ceci alors qu'en février dernier, le Desk révélait que l'entreprise avait été condamnée à verser plus de 34 millions de Dirhams à BOA.