PARIS (Reuters) - Société Générale a annoncé lundi une réorganisation de sa banque de détail en France via un projet de rapprochement entre les enseignes Crédit du Nord et Société Générale qui prévoit notamment la fermeture de 600 agences d’ici 2025.
Le groupe bancaire veut également accélérer le développement de sa filiale de banque en ligne Boursorama pour laquelle il veut doubler le nombre de clients dans les prochaines années.
Dans un communiqué publié lundi, le groupe bancaire a indiqué que le conseil d’administration de Société Générale et celui de Crédit du Nord avaient validé le lancement du projet de rapprochement entre leur deux enseignes, qui avait été présenté en septembre.
Ce rapprochement devrait permettre une réduction nette de la base de coûts de plus de 350 millions d’euros en 2024 et d’environ 450 millions d’euros en 2025 par rapport à 2019, a indiqué Société Générale.
Le groupe prévoit notamment de faire passer le nombre d’agences d’environ 2.100 à fin 2020 à environ 1.500 à fin 2025.
L’entité combinée entre Société Générale et Crédit du Nord vise une rentabilité des fonds propres normatifs dans le cadre de Bâle 3 d’environ 11% à 11,5% en 2025.
ACQUISITION DE NOUVEAUX CLIENTS
Outre le rapprochement des deux réseaux de banque de détail, Société Générale mise également sur un renforcement du développement de sa filiale de banque en ligne Boursorama.
Celle-ci a désormais pour objectif d’atteindre plus de quatre millions de clients en 2023 et 4,5 millions en 2025, après avoir conquis plus de deux millions de clients en cinq ans.
La phase accélérée d’acquisition de nouveaux clients jusqu’en 2023 occasionnera une perte cumulée d’environ 230 millions d’euros sur la période, indique Société Générale.
Mais Boursorama devrait renouer avec les bénéfices en 2024, année pour laquelle le résultat net est attendu à 100 millions d’euros. En 2025, le résultat net devrait atteindre 200 millions d’euros.
“Avec cette évolution de nos métiers, nous construisons un modèle au service de la satisfaction de tous nos clients, pleinement engagés dans les transformations de notre société et de notre économie, et répondant aux enjeux de rentabilité du groupe”, a commenté dans le communiqué le directeur général, Frédéric Oudéa.
Confronté à un environnement durable de taux bas et à un contexte économique dégradé par la situation sanitaire, Société Générale lutte pour préserver sa rentabilité.
Mi-novembre, la banque avait déjà annoncé la suppression nette d’environ 640 postes en France qui concerneront ses activités de marché, de métiers titres et certaines directions centrales.
Le groupe bancaire envisagerait également, selon des sources à Reuters, de céder sa filiale de gestion d’actifs Lyxor afin d’améliorer son bilan.
A la Bourse de Paris, l’action Société Générale progressait de 0,21% à 18,33 euros dans les tout premiers échanges, alors que le CAC 40 se repliait de 0,36% au même moment.