Le géant pétrolier public saoudien Aramco envisage une entrée en Bourse en deux étapes, avec un début sur le marché local et une entrée conséquente sur le marché international, sans doute à Tokyo, a indiqué jeudi le Wall Street Journal.
Aramco a déjà fait savoir qu'il comptait vendre jusqu'à 5% sur les marchés financiers, mais seulement au "bon moment", évoquant une introduction entre la fin 2020 et le début 2021, qui devrait être la plus grande vente mondiale d'actions.
Le géant pétrolier examine actuellement la possibilité de lever jusqu'à 50 milliards de dollars sur le marché intérieur, a précisé le journal, citant des sources non identifiées.
Selon ces sources, le mastodonte pétrolier a une préférence pour la place de Tokyo pour la deuxième partie de son introduction en Bourse.
Si ce choix est confirmé, ce serait un revers pour les places de Londres, New York et Hong Kong, qui convoitaient toutes une part de cette vente tant attendue.
L'incertitude politique en Grande-Bretagne sur le Brexit, et le mouvement de contestation à Hong Kong ont réduit leurs chances, a indiqué le Wall Street Journal citant des responsables saoudiens et des conseillers.
Aramco, joint par l'AFP, n'a pas souhaité pour l'instant faire de commentaires.
L'introduction en Bourse envisagée du géant pétrolier public entre dans le cadre d'un plan de réforme initié par le prince héritier Mohammed ben Salmane visant à permettre à l'Arabie saoudite d'engranger quelque 100 milliards de dollars et financer ainsi la diversification de son économie, qui dépend majoritairement de l'or noir.
Initialement prévue en 2018, cette opération a été repoussée en raison de conditions de marché défavorables.
Le groupe a annoncé en août un bénéfice en baisse de 12% au premier semestre, lors d'un exercice de communication rarissime pour cette entreprise extrêmement secrète.