La récente dégradation de la note souveraine sud-africaine devra pénaliser davantage l’économie du pays, déjà en berne, a indiqué le vice-président sud-africain, Cyril Ramaphosa.
La dégradation de la note souveraine sud-africaine «pose un sérieux problème», a dit Ramaphosa, lors de la session des questions orales jeudi soir au parlement sud-africain, dont le siège est au Cap.
Les agences Standard & Poor’s et Fitch ont abaissé au niveau spéculatif la note sud-africaine au début du mois d’avril dernier dans le sillage d’un remaniement ministériel très controversé initié par le président Jacob Zuma.
Selon les deux agences, l’initiative du président exacerbe l’incertitude politique dans le pays et peut freiner la croissance économique déjà faible.
L’économie sud-africaine tourne au ralenti depuis plus de trois ans. L’année dernière, le pays a réalisé une croissance économique quasi-nulle de 0,3 pc. Selon les prévisions du Fonds Monétaire International, ce taux ne devra dépasser 0,8 pc en 2007.
Lors du débat au parlement, le vice-président sud-africain a souligné que le gouvernement, le secteur privé et les syndicats travaillent conjointement pour éviter une nouvelle dégradation de la note du pays.
Dans ce contexte, Ramaphosa a fait savoir que le gouvernement va mettre en place une task-force, regroupant le secteur privé et les syndicats, pour examiner les conséquences de la dégradation de la note sud-africaine.
«Nous devons aborder la question de la dégradation comme un problème commun, et non pas comme un problème qui ne concerne que le ministère des Finances», a-t-il dit, soulignant: «Tous les Sud-Africains doivent réaliser que nous faisons face à un grave problème».