Au nom des dirigeants de ce bloc régional, elle a indiqué que le Mali avait pour tâche de respecter le calendrier de transition et de rétablir un régime démocratique avant février 2022.
"Les chefs d'Etat ont décidé, conformément au traité de démocratie et de bonne gouvernance, de suspendre le Mali de la CEDEAO avec effet immédiat", a dit Mme Botchway.
Par ailleurs, la direction de la CEDEAO travaillera avec le Mali pour s'assurer que la transition reste en bonne voie vers l'objectif final de ramener le pays au régime démocratique d'ici février 2022, a-t-elle souligné.
Mme Botchway, ministre ghanéenne des Affaires étrangères, a précisé que les chefs d'Etat avaient aussi demandé que "dans les prochains jours, le Mali devrait désigner un Premier ministre civil pour guider le processus de transition".
La CEDEAO exhorte aussi la communauté internationale à continuer de dialoguer avec le Mali "pour s'assurer qu'il ne fasse pas dérailler le processus de transition. Le coup au Mali est quelque chose que la CEDEAO désapprouve parce qu'il a des répercussions sur le reste de l'Afrique de l'Ouest", a-t-elle ajouté.
La Cour constitutionnelle du Mali a été saisie mercredi de la lettre de démission du président Bah N'Daw, qui, selon elle, a entraîné "la paralysie et le dysfonctionnement" des organes de transition.
La Cour a ainsi conféré au vice-président, le colonel Goïta, "les attributs et prérogatives de président de transition pour conduire le processus à son terme".
"Le vice-président de transition porte le titre de président de transition, chef de l'Etat", a précisé la Cour constitutionnelle dans un arrêt justifié selon la Cour par les articles 7 et 8 de la Charte de la transition qui stipulent que "le président de transition est secondé par un vice-président" désigné dans "les mêmes conditions que lui" et que les deux peuvent être des personnalités civiles ou militaires.
Le Colonel Assimi Goïta a informé la classe politique malienne vendredi de son souhait de désigner un Premier ministre dans les rangs du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) dont les manifestations ont fragilisé le régime du président Ibrahim Boubacar Keïta, renversé le 18 août dernier.