Dans un contexte sécuritaire difficile marqué par des attaques terroristes récurrentes, l’activité économique est restée résiliente, promise à une croissance de 5% en 2019, a indiqué, Boriana Yontcheva , chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) , au terme d’un séjour d’une dizaine de jours à Bamako.
L’équipe du FMI a séjourné dans la capitale malienne du 19 au 29 novembre 2019, dans le cadre des discussions relatives à la première revue du programme économique et financier appuyé par l’accord au titre d’une facilité élargie de crédit (FEC) convenue avec les autorités maliennes.
Cette année, grâce à une reprise dans le recouvrement des impôts, le déficit budgétaire devrait rester en dessous de 3%, alors que l’inflation est restée maîtrisée. « Les bonnes récoltes consécutives à la pluviométrie abondante ont entraîné une baisse du niveau général des prix en 2019 », a expliqué le chef de mission du FMI.
Se félicitant de l’amélioration sensible du recouvrement des impôts, Boriana Yontcheva a exhorté les autorités maliennes « à poursuivre les efforts de mobilisation des recettes intérieures, afin de créer l’espace budgétaire nécessaire pour les dépenses sociales, de développement et de sécurité ».
Ainsi, « en plus de la modernisation des administrations fiscales et douanières, le rythme de mise en œuvre des réformes visant à numériser les procédures d’acquittement de l’impôt, rationaliser davantage les exonérations fiscales, y compris celles accordées au secteur minier, et améliorer les prélèvements de recettes sur les produits pétroliers et la taxation de la propriété foncière, devra être accéléré », selon la responsable.