(Reuters) - Goldman Sachs Group a dépassé le consensus au troisième trimestre, ayant réussi à limiter les dégâts dans le trading obligataire, à augmenter ses commissions et à réaliser une bonne performance dans le capital investissement.
L‘action perdait 1,5% à 238,75 dollars en matinée à Wall Street.
Le revenu du trading obligataire a reculé de 26%, conséquence d‘une moindre volatilité des marchés, mais il est bien meilleur que ce que les analystes projetaient. Au deuxième trimestre, ce revenu avait chuté de 40%.
Ce recul est du même ordre que ceux subis par les concurrentes Morgan Stanley (-20%) et JPMorgan Chase (-27%).
“Après deux trimestres qui ont largement raté les estimations de trading obligataire de Wall Street, le recul de 26% ne semble pas si mauvais que ça”, dit Chris Kotowski, analyste d‘Oppenheimer.
“Bien sûr, il n‘y a pas eu de redressement marqué du trading (obligataire) mais on peut dire, à tout le moins, que durant ce trimestre, Goldman a fait à peu près pareil que tout le monde”.
Le revenu FICC (obligations, changes, matières premières) a fléchi à 1,45 milliard de dollars.
Le trading obligataire de Goldman Sachs a diminué trois trimestres d‘affilées, conséquence d‘une faible volatilité, et la banque s‘emploie à renforcer sa division FICC, tout en recherchant des sources de profit plus stables dans la gestion des investissements et dans le prêt bancaire.
Dans ce dernier segment, elle a lancé Marcus, une plate-forme en ligne, en 2016.
Le bénéfice net part du groupe ressort à 2,04 milliards de dollars, soit 5,02 dollars par action, au troisième trimestre contre 2,10 milliards (4,88 dollars) un an auparavant. Le consensus Thomson Reuters I/B/E/S donnait un bénéfice par action de 4,17 dollars.
Le produit net bancaire (PNB), qui comprend le produit net des intérêts, a augmenté de 2% à 8,33 milliards de dollars, grâce à la banque d‘investissement et à l‘activité de prêt. Les analystes projetaient un PNB de 7,54 milliards de dollars.
Le revenu tiré des prêts et de l‘investissement a bondi de 34,7% à 1,88 milliard de dollars, tandis que celui tiré de la banque d‘investissement a augmenté de 16,9% à 1,80 milliard de dollars.
Le rendement des fonds propres ressort à 10,9% et les analystes apprécient que les banques produisent un rendement d‘au moins 10% pour compenser le coût du capital.
La banque compte consacrer 8,7 milliards de dollars à des rachats de titres, a déclaré le directeur financier R. Martin Chavez. C‘est la première fois que Goldman Sachs mentionne publiquement un objectif précis pour ce type d‘opération.
Chavez n‘a pas donné de calendrier pour ce rachat de titres.
Le montant est lié à un test de résistance que les grandes banques de Wall Street doivent passer chaque année.
Les concurrentes de Goldman Sachs précisent habituellement leurs projets en matière de dividende, de rachat de titres et d‘autres usages du capital lorsque la Réserve fédérale leur donne son feu vert. Goldman Sachs avait l‘habitude de ne pas le faire.
Chavez a ajouté que la banque avait la possibilité d‘augmenter le dividende de cinq cents par action au deuxième trimestre de 2018.