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"Nos économistes américains s'attendent maintenant à 75 points de base de baisses de taux en 2025 (contre 100 points de base attendus précédemment) avec un taux terminal légèrement plus élevé, de 3,5% à 3,75%. Cela se traduirait par un ralentissement du rythme des achats d'or de la part des ETF (fonds cotés), ce qui éloigne l'atteinte de notre objectif de 3.000 dollars par once d'or", a déclaré la banque dans une note publiée dimanche.

D'ici au deuxième trimestre 2026, l'or devrait progresser de 14% pour atteindre l'objectif des analystes, une hausse liée pour l'essentiel à une demande structurellement plus élevée des banques centrales, explique Goldman Sachs.

L'or a atteint un record à 2.790,15 dollars l'once en octobre, grâce à la baisse des taux de la Fed et à l'escalade des tensions géopolitiques.

Après avoir baissé ses taux à trois reprises en 2024, la banque centrale américaine a déclaré en décembre qu'elle ne baisserait ses taux qu'à deux reprises en 2025, l'inflation demeurant persistante.

Le prix de l'or a chuté de plus de 5% depuis son record et se négocie autour de 2.630 dollars à 11h10 GMT lundi.

D'ici la fin 2025, l'or devrait atteindre 2.910 dollars, prévoit la banque.

"Des forces opposées - une demande spéculative plus faible et des achats structurellement plus élevés de la part des banques centrales - se sont compensées, maintenant les prix de l'or dans une fourchette stable au cours des derniers mois", écrit la banque, qui ajoute que la demande en ETF n'a pas augmenté autant que prévu.

Le principal risque baissier sur la prévision à 2026 serait un taux d'intérêt de la Fed maintenu à un niveau restrictif plus longtemps, a déclaré Goldman Sachs. Si la Fed ne réduit pas son taux d'intérêt, le prix de l'or n'atteindrait que 2.910 dollars d'ici mai de l'année prochaine, ajoute-t-il.

"Nous voyons également un risque à la hausse pour nos prévisions de prix de l'or liée à son rôle de couverture pour les deux principaux scénarios négatifs pour l'économie américaine, une escalade tarifaire et un regain d'inquiétude des marchés quant à la viabilité budgétaire", conclut la banque.