Le Gabon a produit en 2016 quelque 83,84 millions de barils de pétrole brut sur tous ses champs en exploitation, soit 11,48 millions de tonnes, en baisse de 3,7 pc par rapport à 2015.
Cette baisse s’explique principalement par le déclin naturel de certains champs arrivés à maturité et les difficultés rencontrées par certains opérateurs (Total, Shell et Perenco) qui ont affronté, outre les incidents techniques, des grèves du personnel, indique le ministère de l’économie.
La tendance baissière s’observe également au niveau des exportations qui reculent de 4,4 pc à 10,5 millions de tonnes, selon la même source, faisant savoir que l’Asie, avec près de 60 pc de parts, reste la principale destination du brut gabonais, suivie de l’Europe, de l’Amérique latine et des Caraïbes.
La conjoncture mondiale caractérisée par une surabondance de l’offre du marché a aussi été pour beaucoup dans cette morosité, selon la Note de conjoncture de l’économie gabonaise, relevant que le prix moyen du Brent en 2016 s’est établi à 43,69 dollars le baril (environ 2.214 fcfa), en recul de 16,7 pc par rapport à l’année précédente au cours de laquelle il valait 52,46 dollars, soit 31.476 fcfa.
En général, le coût moyen des bruts gabonais a baissé de 15,7 pc à 40,55 dollars le baril, soit environ 24.330 fcfa, ajoute-t-on, notant que le pays a pu résister à cette crise du fait du bon comportement du dollar face au franc cfa, grâce à un taux de change favorable aux pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (1 dollar = 593,078 fcfa).
Cette situation, précise le ministère, a entraîné une baisse considérable des recettes de plus de 23 pc à 423,3 milliards de francs CFA, contre 600 milliards en 2015.