Le ministre kényan du pétrole et des mines, John Munyes, a déclaré que la pandémie de Covid-19 a influé sur l'espoir du pays de devenir un pays exportateur de pétrole de l'objectif initial de 2022 à 2024.
"Covid-19 a affecté nos exportations pétrolières (...) La pandémie pourrait pousser nos rêves d'exportation de pétrole de l'objectif de 2022 à 2023 ou 2024», a expliqué le ministre dans une interview publiée mardi par le journal "The Star".
En août 2019, le Kenya avait pourtant réussi d'exporter un premier envoi de 200.000 barils de pétrole brut à destination du Royaume-Uni pour une valeur de 1,2 milliard de shillings (environ 10,2 millions de dollars), un prix plus élevé que ce qui avait été initialement projeté.
«L'exploration pétrolière s'était déroulée avec succès à Turkana, nous avons fait le camionnage de pétrole brut qui a été commercialisé et sommes passés par la phase pilote d'un brut de commercialisation", a soutenu le ministre, ajoutant que "le client a suspendu ses opérations en raison de la pandémie de Covid-19 et des problèmes internationaux tels que les prix du pétrole brut sur le marché et la crise affectant Tullow Oil en Afrique de l'Ouest".
M. Munyes a ajouté que le gouvernement, conjointement avec Tullow Oil, a décidé de suspendre l'exploration pétrolière dans le bassin pétrolier de Turkana, en précisant que le contrat du gouvernement avec Tullow touchait à sa fin, mais après cette discussion, une prolongation de 15 mois a été accordée pour leur permettre de terminer les préparatifs qui mèneront à la décision finale d'investissement.
"Dans une période de 15 mois, ce sera un nettoyage pour finaliser la première phase de l'amont et arriver à mi-chemin, c'est-à-dire la construction du pipeline de Lokichar à Lamu qui aidera à soulever un minimum de 80.000 barils par jour", a-t-il soutenu.