EMISSION DU 29/04 - par bourse news Bourse de Casablanca : Le marché reprend du poil de la bête

 

  • L’enthousiasme refait surface sur le marché boursier durant cette toute dernière semaine d’avril.   

 

En effet, la cote casablancaise, après trois semaines particulièrement longues et frileuses durant lesquelles les investisseurs se tenaient clairement à carreau, a pu se rattraper finissant sa course mensuelle au dessus des 11.600 points revenant ainsi sur ses niveaux de fin mars et effaçant les pertes de tout le mois d’avril.

Dans le détail, le Masi a fini sa course hebdomadaire sur un gain de 2,72%. Porté essentiellement la séance de jeudi et vendredi achevées sur des hausses respectives de 0,88% et 1,34%.  L’embellie du MASI, durant cette semaine boursière, trouve son origine, notamment, dans les hausse affichées par les Blue-chips de la cote, tels que BCP (+7,21%), Ciments du Maroc (+5,39%), Addoha (+5,11%) et Cosumar (+4,28%).

 

Sur un niveau clé

Le Masi est toujours sur des niveaux critiques, bien que sa configuration s’est nettement améliorée cette semaine. L'indice est en effet au contact de la résistance graphique des 11.600 points et celle dynamique constituée par sa MM50j. Un niveau important sur lequel les investisseurs doivent absolument “batailler” pour repasser dans un marché haussier.

Merci les Blue-chips!

627 MDH c’est le montant du volumes d’affaires qui a transité par le marché central durant cette semaine, contre 344 MDH la semaine écoulée soit une nette hausse de 82%. Les poids lourds de la cote ont valu leur pesant d’or, puisque c’est à leur faveur que la volumétrie a pu revenir sur ses moyennes habituelles.

 

Les publications de la semaine en bref

 

Quelques publications d’entreprises sont revenues sur le devant de la scène accompagnées d’une séries d’annonces, l’augmentation de capital de Cosumar, entre autres.

 

1- CDM a affiché une hausse de son RNPG de plus de 54% au premier trimestre 2017.

2- Maroc Telecom a vu son RNPG impacté par un effet de base. Il est en hausse de 8,7% à base comparable. 

3- La société Ennakl a réalisé au 31 mars 2017 un chiffre d'affaires de 88,4 MDT, contre 86,3 MDT à la même période en 2016, soit une augmentation de 2,36% à taux de change constant.  

 

Une figure chartiste sur Addoha

 

Le repli amorcé sur le titre Addoha depuis le plus haut historique de l’année inscrit à 57 DH, a ramené les prix au niveau de 41DH. Toutefois, ce courant vendeur semble fléchir. De nouveaux points bas ne sont plus inscrits et les volumes s’améliorent. Les «bulls» peuvent profiter de cette faiblesse temporaire.

D’autre part, le graphique quotidien du titre ADH montre une formation en biseau descendant.

Ce wedge prolongé sur 4 mois a pour objectif maximale 59DH . Un premier objectif se situe à 52DH (résistance graphique). L’invalidation du scénario nécessite une rupture franche du support à 46,50 DH.

Enfin, les indicateurs techniques sont haussiers à court terme et neutres à moyen terme.

 

Le crédit bancaire accélère à 4,5% à fin mars

 

Sur le plan macroéconomique, le rythme de progression du crédit bancaire a accéléré à 4,5% après 3,7% le mois précédent. Par objet économique, l’accélération de la croissance annuelle du crédit bancaire résulte essentiellement de l’accroissement de 4,2% après 3,8% des crédits immobiliers avec une progression de 2,4% des prêts à la promotion immobilière, la première depuis janvier 2014.

Le taux d’accroissement des crédits à l’habitat est revenu, quant à lui, de 4,9% à 4,7%. En revanche, le rythme de progression des concours à l’équipement a décéléré à 6,3% après 6,6% et celui des crédits à la consommation à 4,4% après 5,2%. S’agissant des facilités de trésorerie, elles ont maintenu leur baisse à 3,2%.

Par secteur institutionnel, le taux de progression des crédits au secteur non financier s’est établi à 2,9% au lieu de 3,1% le mois précédent, reflétant essentiellement le ralentissement de la croissance des concours aux sociétés non financières publiques à 4,1% après 14,5% et de ceux aux ménages à 3,2% après 4,2% en février. En revanche, le taux de croissance des prêts aux sociétés non financières privées s’est accru de 2,2% après 0,4%.

 

PLF 2017: la croissance bientôt revue à la hausse ?

 

Les postulats sur lesquels repose le projet de loi de finances 2017 (PLF), notamment ceux fixant le taux de croissance à 4,5 %, pourraient être revus à la hausse à la fin de la première moitié de l’année en cours, a indiqué, jeudi à Rabat, le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Boussaïd.

La révision prévue concerne également les hypothèses de réduction du déficit budgétaire à 3 % du produit intérieur brut (PIB) et la maîtrise de l’inflation à hauteur de 1,7 %, a affirmé  Boussaïd lors d'une séance plénière conjointe de la chambre des Représentants et la chambre des Conseillers, consacrée à la présentation des grandes lignes du PLF.

 

Marchés européens : Retour de l'appétit pour le risque

Sur les marchés étrangers, les investisseurs ont retrouvé de l'appétit pour le risque cette semaine avec la nette détente des marchés autour du scrutin présidentiel français mais cette tendance reste confrontée aux résultats du second tour ainsi qu'aux développements de politique budgétaire et monétaire aux Etats-Unis.

La qualification d'Emmanuel Macron pour le duel qui l'oppose avec Marine Le Pen pour la course à l'Elysée a provoqué dès lundi dans les échanges matinaux en Asie un vif soulagement des investisseurs, qui ont vite misé sur une victoire de l'ancien ministre de l'Economie.

L'euro, qui évoluait autour de 1,07 avant le premier tour dimanche, a grimpé à plus de 1,09 dollar et l'écart de rendement entre l'OAT française à 10 ans et le Bund allemand de même échéance est tombé de 75 à 45 points de base.

Le verdict du premier tour a également provoqué un bond de 4,14% pour le CAC 40 sur la seule séance de lundi, permettant à l'indice parisien de renouer avec ses plus hauts depuis la crise financière.

Globalement, les marchés d'actions européens sont parvenus à conserver leurs gains acquis lundi tout au long des derniers jours et devraient signer leur meilleure performance hebdomadaire depuis la semaine au 9 décembre 2016.

Signe du regain d'appétit pour le risque, les flux d'investissement cette semaine sur les actions ont été les plus importants depuis l'élection de Donald Trump en novembre dernier, selon des données de Bank of America Merrill-Lynch.