EMISSION DU 12/10 - par Rallonge budgétaire: comment sont répartis les 12 milliards de DH annoncés par le gouvernement


Ces crédits supplémentaires sont répartis sur plus de 7 Mds de DH pour soutenir certains Etablissements et Entreprises Publics, dont la situation financière a été impactée par la hausse des prix des matières premières sur les marchés internationaux, en contrepartie du maintien des prix de leurs services à leurs niveaux actuels afin de préserver le pouvoir d'achat des citoyens, a expliqué Lekjaa lors d'une réunion tenue par la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants.

Ces crédits portent également sur un montant de 2 Mds de DH pour faire face à la problématique de la viabilité financière de la Caisse marocaine des retraites, "dans l'attente de l'adoption d'une réforme globale en coordination avec les partenaires économiques et sociaux", et de 2 Mds de DH pour régler les promotions pour environ 85.000 fonctionnaires dans le secteur de l'éducation nationale, gelées en 2020, a ajouté Lekjaa lors de cette réunion d’information sur le décret d’ouverture de ces crédits supplémentaires.

Aussi, un montant de 1 Md de DH a été alloué pour couvrir les dépenses urgentes, compte tenu de l'incertitude du contexte mondial, a-t-il poursuivi.

Le ministre délégué a rappelé également la prise de décisions rapides et efficaces pour couvrir les dépenses de compensation, en ouvrant des crédits supplémentaires d'un montant de 16 MMDH, dans le but de maintenir les prix de vente du gaz butane, du sucre, de la farine et du pain à leurs niveaux actuels.

Il a également évoqué le règlement des promotions des fonctionnaires, gelées pendant deux années consécutives, en allouant environ 6 MMDH ainsi que des mesures relatives au dialogue social, en termes de sa mise en oeuvre dans le secteur privé à travers l'augmentation du SMIG dans les secteurs de l'industrie, du commerce et des professions libérales, et du SMAG.

S'agissant du secteur public, Lekjaa a indiqué que les mesures comprennent le relèvement du salaire minimum à 3.500 dirhams, le relèvement du quota de promotion dans le grade de 33% à 36%, le règlement des dossiers admis dans le secteur de l'éducation nationale, ainsi que l'amélioration de la situation des cadres de santé.

Il est également question du soutien exceptionnel aux professionnels du secteur du transport, la relance du secteur touristique, la lutte contre la pénurie d'eau et le paiement des arriérés de la taxe sur la valeur ajoutée.

Et d’ajouter que ces mesures ont permis de contrôler le taux d'inflation à 5,8% au cours des huit premiers mois de 2022.