Le 3ème trimestre 2022 a été marqué par la persistance des tensions inflationnistes au Maroc avec un niveau moyen de 8,0%, la révision à la baisse des prévisions de croissance économique à 0,8% pour l’année 2022 et le relèvement du Taux Directeur de Bank Al-Maghrib de 50 BPS à 2,0%, rappelle AGR dans sa note.
Ainsi, selon le bureau de recherche, le contexte général demeure moins favorable aux Actions, rappelant la même occasion que depuis la publication de ses rapports en juin et en octobre, le marché Actions a perdu 13,0% de sa valorisation.
L’indice MASI intègre-t-il l’ensemble des informations négatives relatives au contexte actuel ?
Négatif ! A en croire AGR : « À l’analyse des réalisations opérationnelles des sociétés cotées au T3-22, nous ressortons avec le sentiment que le marché Actions n’a pas encore consommé l’essentiel de son potentiel baissier. En effet, les répercussions de l’affaiblissement de la Demande et du contexte inflationniste seraient plus visibles durant les prochains trimestres ».
Un scénario soutenu par les points suivants :
La décélération de la croissance des revenus de la cote, passant d’une moyenne de +15,3% sur les deux premiers trimestres de l’année à 11,4% au terme du T3-22.
Parallèlement, le nombre des sociétés accusant une baisse de leurs revenus est en nette augmentation passant de 12 au T4-21 à 22 au T3-22. « Cette tendance reflèterait selon nous la baisse continue des carnets de commandes des entreprises dans un contexte où les stocks constitués demeurent à des niveaux de prix relativement élevés », précise AGR
Autre argument : Les principaux contributeurs à la variation du chiffre d’affaires agrégé de la cote au T3-22 sont les secteurs Énergie et Agro-alimentaire qui bénéficient d’un effet prix toujours positif (soit + 5,5 Mds de dirhams). « Néanmoins, ces évolutions en termes de revenus sont loin de refléter la tendance des marges qui devraient être sous pression durant l’année 2022 », selon le bureau de recherche.
Enfin, le secteur bancaire présente un profil de croissance différent de celui de la cote. Grâce à un effort de provisionnement important réalisé au début de la pandémie en 2020, les banques cotées disposeraient toujours d’une marge d’amélioration de leurs bénéfices en 2022. Ainsi, la normalisation continue du coût du risque demeure jusqu'à présent le principal driver de la croissance bénéficiaire du secteur.