Le changement récent à la tête de BMCI, avec la nomination de Hicham Seffa en tant que président du Directoire, a été interprété comme un premier pas vers la cession de la banque au groupe Attijariwafa Bank.
Nos investigations montrent qu'il n'en est rien. D'une part, Attijariwafa bank ne cherche pas à acheter BMCI et, d'autre part, BMCI n'est pas à vendre.
Attijariwafa bank n'aurait aucun intérêt à s'offrir la filiale de BNP Paribas. Une telle opération serait même une aberration, puisque "dans presque tout le territoire national, les deux établissements bancaires disposent d’agences mitoyennes. Si Attijariwafa bank achète BMCI, elle devra donc fermer plus de 300 agences", nous dit-on.
Sur le cœur du business, à savoir la distribution de crédit, là aussi ce rapprochement n'apporte rien aux deux parties. Des chevauchements dans le corporate seront inévitables.
Par ailleurs, BMCI est engagée dans un plan stratégique ambitieux pour ancrer sa position au Maroc en s'appuyant sur les synergies avec son actionnaire de référence.
Certains opérateurs ont interprété le retrait de BNP Paribas de l'Afrique subsaharienne comme une étape préliminaire avant de quitter l'Afrique du Nord. "En réalité, la BNP se retire des pays qui ne respectent pas la réglementation américaine Fatca. Le Maroc respecte cette directive et ne cause donc pas de contraintes réglementaires à BNP Paribas", confirme notre source, précisant que BNP Paribas est une banque résolument internationale, dont 70% de l’activité se trouvent à l’étranger, hors du territoire français.