(Boursenews.ma) - Vendredi, en clôture, l'indice Masi est revenu au contact d'un niveau majeur, s'établissant à 11.700 points, après avoir atteint plus de 12.500 points au sommet le 6 octobre. Depuis, une série d'arguments baissiers a émergé, effaçant plus de 95 % des gains réalisés lors de la séance exceptionnelle du 5 octobre, où le marché avait célébré la Coupe du Monde. La tension a commencé juste après le 7 octobre, suite aux événements au Proche-Orient. Le marché est ensuite resté sans tendance claire du 27 octobre au 27 novembre, avant de reprendre sa baisse cette semaine.
Trois facteurs principaux identifiés par les opérateurs de Marché
L'annonce de l'IPO de CFG Bank a incité de nombreux investisseurs particuliers à réaliser des arbitrages, se délestant de valeurs telles qu'Akdital et les immobilières.
Les nouvelles pondérations de l'indice MSCI ont impacté le marché, notamment avec la sortie d'Alliances et de Sonasid de l'indice MSCI FM. L'entrée de BMCI dans cet indice n'a pas eu l'effet escompté, le marché préférant se désengager d'un titre qui, malgré une amélioration des indicateurs financiers, est affecté par la vague actuelle de contrôles, notamment de l'Office des changes et de la DGI.
La finalisation de la cession des parts de Wilmar dans Cosumar aux investisseurs institutionnels locaux, une opération à 6 milliards de dirhams, aurait incité les investisseurs concernés à libérer des liquidités et à réduire leur exposition sur d'autres valeurs. Les actions bancaires, les cimentiers et TGCC auraient été particulièrement affectés depuis jeudi.
Avec ces éléments ponctuels désormais intégrés et l'indice se trouvant à un niveau technique clé, il est probable qu'un point bas soit atteint.
Trimestriels : Une performance globalement positive
La semaine a aussi été marquée par la clôture de la saison des résultats trimestriels. Si les sociétés financières affichent d'excellents résultats, les industriels ont, en revanche, déçu pour le deuxième trimestre consécutif, avec une contraction de leur chiffre d'affaires après un début d'année prometteur. Les analystes financiers, notamment ceux de BKGR, soulignent également une augmentation de 10 % de la dette nette des entreprises, une situation qui, couplée au renchérissement du coût des ressources, pourrait limiter la profitabilité de certaines entreprises, en particulier dans le secteur minier.