EMISSION DU 24/07 - par bourse news Risque de taux d’intérêt: l’exposition des banques maîtrisée en 2022

«La perte maximale sur la valeur économique des fonds propres moyenne du secteur est de -8,39% à fin 2022 contre -6,62% à fin 2021, inférieure à la limite réglementaire», a indiqué Hiba Zahoui, directrice de la Supervision bancaire auprès de Bank Al-Maghrib, lors d'une conférence de presse tenue ce matin.

Par ailleurs, a noté Zahoui, «la variation de la valeur économique des fonds propres induite par un mouvement de taux d’intérêt ne doit pas dépasser un seuil maximum de 20% des fonds propres de catégorie 1 jusqu’à fin 2022 avant de passer à 15% les années suivantes».

En effet, les conditions obligataires à fin 2022 ont été marquées par une hausse moyenne des taux d’intérêt sur le marché primaire de 78 points de base sur les échéances à court terme, en lien avec les deux relèvements du taux directeur de 50 bps respectivement en septembre et en décembre 2022, et la faible demande des investisseurs sur le marché des bons du Trésor sur les échéances à moyen et long terme. La DSB a précisé que dans un contexte marqué par la persistance des pressions inflationnistes et le resserrement des conditions de financement au niveau international et national, les banques demeurent, pour l’essentiel d’entre elles, exposées à un risque de hausse des taux d’intérêt.

Plus en détail, à court terme, une hausse des taux d’intérêt induirait une baisse de la marge nette d’intérêt pour les banques dont les ressources à court terme sensibles aux taux excèdent les emplois à court terme sensibles aux taux. 

Les emplois et ressources sensibles aux taux d’intérêt à court terme sont d’une part, les emplois et ressources dont la rémunération est variable ou révisable, et d’autre part, les emplois et ressources à taux fixe dont l’échéance intervient dans un horizon temporel d’un an. 

A court terme, les banques mesurent la sensibilité de leur marge nette d’intérêt sous des scénarii de stress tests réglementaires simulant un choc parallèle des taux d’intérêt de 200 points de base.  

Par exemple, un scénario de choc de taux d’intérêt à la hausse, d’une amplitude de 200 points de base, induirait pour les banques exposées à un risque de hausse des taux d’intérêt, une baisse de la marge nette d’intérêt moyenne à court terme de 2,76% contre 3,3% en 2021.

Pour les banques exposées à un risque de baisse des taux d’intérêt, un choc d’une amplitude de -200 points de base aboutirait à une contraction de 2,12% de leur marge nette d’intérêt contre 1,87% en 2021.