Le management explique également que sa structure de coûts réduits grâce à son accès à une roche de qualité et grâce aussi aux fruits de son programme d’investissements, avec entre autre le slurry pipeline, qui a contribué à réduire les coûts de production de manière drastique, permettent de faire face à la conjoncture.
La rentabilité d’OCP reste toujours parmi les plus élevées du secteur. "OCP a su maintenir une marge stable entre le premier et le second trimestre 2016 (27 % pour les deux) alors que certains de ses pairs ont accusé une baisse substantielle", explique-t-on.
Malgré un recul du Chiffre d’affaires et de l’EBITDA au 30 juin 2016 en comparaison avec la même période de l’année précédente, OCP a réalisé une progression entre le premier et le second trimestre 2016. Cette augmentation a été réalisée grâce à la hausse des volumes d’engrais exportés vers les marchés à forte croissance tel que l’Amérique Latine et l’Afrique.
La rentabilité d’OCP a également été positivement impactée par la baisse des prix des matières premières, le soufre et l’ammoniac, principaux intrants de sa production. Cet effet positif des matières premières a été neutralisé par la baisse des prix d’engrais observée sur la période.
Les prix des engrais impactés par les fortes exportations chinoises
Les prix des engrais phosphatés ont été impactés par de fortes exportations chinoises, qui ont gonflé les stocks chez les grands importateurs comme le Brésil, l'Inde et les USA. La consommation dans ces pays en 2016 s’est donc traduite par une utilisation des stocks existants principalement en plus d’importations habituelles. Par ailleurs, la demande en engrais phosphatés est demeurée élevée au cours du premier semestre 2016, bien que contrebalancée par l’utilisation des stocks constitués en 2015.
En face, l’offre est restée fortement impactée par les exportations Chinoises. Malgré que les chinois aient baissé leurs exportations de plus de 31% au premier semestre 2016 par rapport au premier semestre 2015 (1.9 MT d’exportations en moins), les niveaux étaient plus élevés que ceux observés en 2014.