C’est au niveau des prix de la composante alimentaire où ces pressions se seraient le plus manifestées, avec une hausse historique de +18,2%, tandis que les prix des produits non-alimentaires auraient augmenté de 3,5%, indique le haut-commissariat au Plan.
Le maintien à des niveaux élevés à la fois des prix des produits alimentaires frais (+2,4 points de contribution) et hors frais (+4,4 points), sous l’effet de disponibilités plus restreintes, se serait accompagné par la revalorisation des prix des tabacs en ce début d’année, après quatre trimestres de stagnation. En particulier, la contribution à l’augmentation de l’inflation globale aurait chacune dépassé 1 point pour les légumes frais, les viandes et les huiles. Le déficit pluviométrique et le renchérissement des coûts de production (semences, aliments de bétails...) auraient négativement affecté la production de ces denrées.
La hausse de l’inflation aurait résulté également, mais à un moindre degré, d’un accroissement des prix des services de 2,1%, après +1,9% au quatrième trimestre 2022, reflétant les hausses des prix des restaurants et hôtels et des forfaits touristiques. A l’inverse, les prix de l’énergie auraient ralenti à +7,8%, au lieu de +14% un trimestre auparavant, en raison du repli des cours internationaux du pétrole et des produits raffinés. Ceux des produits manufacturés auraient poursuivi leur progression au même rythme qu’au quatrième trimestre 2022, soit + 4,4%.
L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix soumis à l’intervention de l’Etat et les produits à prix volatils, aurait poursuivi avec vigueur son trend haussier, pour s’établir à +8,4% au premier trimestre 2023, après +7,6% au trimestre précédent et +3,5% au cours de la même période de 2022, tirée principalement par l’augmentation continue des prix de sa composante alimentaire responsable de 70% de la hausse.