Taqa Morocco célèbre en ce mois de septembre ses 25 ans d’activité au Maroc. À l’occasion de la conférence de presse de présentation des résultats semestriels, le management a projeté le parcours de la boÏte en quelques chiffres. On y retient :76,5 milliards de DH de chiffre d’affaires cumulés depuis l’IPO de 2013, 11,3 milliards de DH de bénéfices cumulés, 900 MDH d’impôts versés en moyenne annuelle depuis également l’IPO et pas moins de 30 milliards de DH d’investissement depuis 1997.
Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, l’approvisionnement en charbon a été un véritable point chaud pour les opérateurs mondiaux du secteur de l’énergie avec toute la volatilité des prix et le manque de disponibilité que cela entraîne. Toutefois, malgré ces inconstances, Taqa Morocco est parvenu à sécuriser ses approvisionnements de manière compétitive par rapport à l’évolution de l’indice de référence API2 avec une augmentation du prix d’achat moyen de 45% contre 200% pour l’indice de référence API2.
Deux informations importantes à ce sujet sont à retenir, selon Mehdi Belghiti, membre du Directoire : «D’abord, tous ces impacts géopolitiques n’ont pas eu d’impacts opérationnels sur Taqa Morocco puisque notre chaîne d’approvisionnement a été sécurisée et nous n’avons à aucun moment été en situation de rupture. Deuxième élément, le prix d’achat du charbon de Taqa Morocco au premier semestre n’a augmenté que de 45% contre 200% pour le marché, ce qui dénote d’une grande maîtrise du sourcing charbon et d’une compétitivité de notre coût au KW».
En effet, le prix moyen d’achat de Taqa Morocco est passé de 117,9$ en décembre à 171,07$ en juin 2022 largement moins que la moyenne d’achat du marché qui a augmenté à 367,2$ en juin 2022 comparé à 122,3$ début janvier 2022 (avec un pic avoisinant les 420$). Notons également que les plans d’achat et d’approvisionnement du producteur sont établis en amont et sont multi-origines.
«En termes de prix, les pronostics que nous voyons aujourd’hui sur le marché sont en hausse. C’est un marché bullish, qui devrait le rester sur le dernier trimestre 2022, voire également au moins sur le premier trimestre 2023», explique Omar Alaoui M'hamdi, Directeur général adjoint et directeur du pôle Finance et Business développement.
Le DGA précise qu’«aujourd’hui au niveau international, il y a en même temps une forte demande et une limitation des sources d’approvisionnement avec la sortie de la Russie du marché. Au Maroc, nous avons la chance de ne pas avoir d’arrêt d’approvisionnement du charbon russe. Cet élément, on l’espère, va favoriser nos politiques d’achat sur le court et le long terme».
En termes de résultats, la tendance observée au premier semestre devrait se poursuivre au S2. Au niveau de la politique de distribution de dividendes, le management décidera, en fonction de la trésorerie, de la capacité d’augmenter ou de maintenir le niveau de dividende.
Rappelons qu’au premier semestre, le chiffre d'affaires de Taqa a progressé de 70,5% à 5,9 Mds de DH au 30 juin 2022 contre 3,46 Mds de DH au 30 juin 2021.
Le résultat d'exploitation s'élève à 1,47 Md de DH contre 1,07 Md de DH au 30 juin 2021 (+36,5%) alors que le RNPG s'améliore à 605 MDH au 30 juin 2022, comparé à 444 MDH au 30 juin 2021 (+36,4%) suite à l'évolution du résultat d'exploitation ainsi qu'à l'amélioration du résultat financier consécutive à la baisse des charges d'intérêt sur la période. Il en découle un taux de marge nette consolidée qui s'établit à 13,4% au 30 juin 2022 contre 15,8% au 30 juin 2021.
Taqa Morocco remporte 5 lots solaires
Taqa Morocco a remporté 5 lots pour le développement de 96 MW d’énergie solaire sur les sites de Sidi Bennour et Kelaat Sraghna. Un projet qui entre dans le cadre de l’appel à projets international relatif à la conception, au financement, à la construction, l’exploitation, la maintenance et la commercialisation du productible du programme solaire multi-sites Noor PV II. L’opérateur dit poursuivre une dynamique de diversification de son portefeuille avec une ambition de réduction de l’intensité carbone de 25% à l’horizon 2030.
Y.S