La cession d'une partie de la participation de l'Etat marocain dans le capital de Maroc Telecom au premier semestre a permis de mobiliser près de 8,9 Mds de dirhams auprès des investisseurs, dont la moitié (4,4 Mds DH) qui vont directement alimenter le budget général de l'Etat. L'autre moitié sera affectée au Fonds Hassan II comme stipulé dans la Loi de Finances. Il est donc attendu que l'Etat active de nouveau le processus des privatisations pour 1,2 Mds de dirhams supplémentaires, d'ici la fin de l'année, pour boucler cette ligne.
Marsa Maroc en tête de liste
Si la liste des entreprises privatisables contient plusieurs noms, celui de Marsa Maroc revient avec insistance dans les salles de marchés. Cotée en Bourse, la cession d'une partie des parts de l'Etat dans son capital sera une opération "facile", notamment sur les aspects juridiques, de valorisation et de communication. De plus, Marsa Maroc dispose d'une "belle histoire" boursière à l'image de Maroc Telecom.
A fin juillet, le déficit du Trésor a atteint, en tenant en compte toutes les recettes - dont les privatisations - 28 Mds de dirhams, contre 24 Mds une année auparavant, soit une aggravation de 16%. De plus, l'Etat doit faire face au coût du dialogue social estimé dans sa globalité à 14 Mds de dirhams dont une partie a été engagée dès le mois de mai.
En portant son choix sur Maroc Telecom au premier semestre, le ministère des Finances a privilégié la piste la plus rapide et la plus simple pour mobiliser des ressources à travers les privatisations. Marsa Maroc répond aussi à ces critères.
L'opérateur portuaire a été introduit en Bourse en 2016 lors d'un processus de privatisation où l'Etat avait cédé 40% de sa participation pour un peu moins de 2 Mds de dirhams. L'opération a été réalisée au prix ferme de 65 DH/action (hors décote ou prime spécifique).
Trois ans plus tard, son cours de Bourse s'établit à 185 DH.