Le besoin en liquidité des banques s’est accru au cours du troisième trimestre 2025, se situant en moyenne hebdomadaire à 119,5 milliards de dirhams (MMDH), après 113,4 MMDH au deuxième trimestre 2025, ressort-il de la récente note de conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).
Bank Al-Maghrib (BAM) a ainsi augmenté le volume de ses injections de liquidité qui s’est établi en moyenne hebdomadaire à 132,8 MMDH, contre 127,9 MMDH au T2-2025, fait savoir la DEPF, précisant que ces interventions ont porté, essentiellement, sur les avances à 7 jours (55,3 MMDH), les opérations de pensions livrées (43 MMDH) et les prêts garantis accordés dans le cadre des programmes de soutien au financement de la très petite, petite et moyenne entreprise - TPME (34,3 MMDH). S'agissant du volume moyen des transactions interbancaires, il s'est accru par rapport au deuxième trimestre 2025 de 30,3% pour atteindre 4,8 MMDH.
Quant au taux interbancaire moyen pondéré au jour le jour, il se maintient depuis le 20 mars 2025 en évolution quasi-stable, alignée sur le taux directeur, s’établissant en moyenne à 2,25% au T2-2025 et au T3-2025 après 2,46% au T1-2025. La DEPF rappelle aussi que lors de sa réunion du 23 septembre 2025, s'appuyant sur l'analyse de l'évolution de la conjoncture économique nationale et internationale, le Conseil de BAM a décidé de maintenir le taux directeur inchangé à 2,25%, tout en poursuivant le renforcement des mesures visant l'assouplissement des conditions de financement des entreprises notamment les TPE (très petites entreprises).
Concernant l'évolution des taux débiteurs, les résultats de l'enquête de Bank Al-Maghrib au titre du deuxième trimestre 2025 font ressortir la poursuite de la baisse, en glissement trimestriel, du taux moyen pondéré global, enregistrant un recul de 14 points de base (pbs) pour s'établir à 4,84%.
Cette évolution recouvre le recul des taux des crédits à l'équipement (-32 pbs à 4,83%), des crédits à la consommation (-25 pbs à 6,88%), des crédits de trésorerie (-9 pbs à 4,65%) et des crédits à l’immobilier (-5 pbs à 5,13%).