Le marché obligataire est dans une phase favorable qui semble se cristalliser à mesure que l’année 2024 touche à sa fin.
La prochaine sortie à l’international du Trésor conforte le scénario d'un prolongement baissier des taux obligataires au premier trimestre 2025.
La détente des taux obligataires amorcée ces derniers mois semble s’inscrire dans une dynamique durable. Portée par la récente baisse du taux directeur de Bank Al-Maghrib et une gestion prudente des besoins du Trésor, cette tendance pourrait se renforcer à l’approche d’une émission internationale prévue pour le premier trimestre 2025.
En effet, lors de la dernière adjudication, le Trésor a procédé à des levées ciblées qui totalisent 500 MDH. Sur la maturité à 13 semaines, le taux limite a reculé à 2,2800%, soit une baisse de 11 pbs par rapport à la séance précédente. De son côté, la ligne à deux ans a vu son taux passer à 2,6255%, soit une diminution de 6,4 pbs. Ces ajustements ont été influencés par la baisse du taux directeur de Bank Al-Maghrib (-25 pbs) mardi.
Sur le secondaire, les rendements ont suivi une tendance baissière, cohérente avec les ajustements du taux directeur. La ligne à 13 semaines a ainsi enregistré un repli de 23,8 pbs, tandis que les maturités longues, comme la ligne à 20 ans, ont cédé 8,2 pbs. Cette détente généralisée reflète un ajustement progressif vers des niveaux plus équilibrés, dans un environnement où la demande reste soutenue.
L’ensemble de ces éléments laisse entrevoir une poursuite de la baisse des taux dans les mois à venir. La préparation d’une émission internationale début 2025 devrait réduire la pression sur le marché domestique, ce qui devrait renforcer la dynamique actuelle. De plus, la situation budgétaire du Trésor, caractérisée par une gestion prudente et des besoins limités, offre des marges de manœuvre propices à un maintien des rendements à des niveaux bas.