La croissance de l'économie marocaine devrait se situer à 3,5 % en 2017 contre une estimation de 1,5 % pour 2016, a annoncé, mardi à Casablanca, le Haut-commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami. Les détails.
Avec une baisse de 9,7 % de la valeur ajoutée du secteur primaire et une augmentation de 3,1 % du PIB non agricole, la croissance économique nationale serait de 1,5 % en 2016, en augmentation de 0,2 % par rapport aux prévisions de janvier dernier. Dans ces conditions, cette croissance continuera à être portée par la demande intérieure, en raison de la reprise, après deux années de baisse, de l’investissement et le maintien, même à un rythme modéré, de la consommation finale tirée, en particulier vers le bas, par une baisse continue du rythme de croissance de la consommation des ménages, a-t-il expliqué. Le secteur agricole serait marqué par une baisse significative de la production céréalière durant la campagne agricole 2015/2016, atteignant 33,5 millions de quintaux au lieu de 115 millions enregistrés une année auparavant, a indiqué Lahlimi, précisant qu'en dépit de la consolidation de la croissance des cultures non céréalières et de l’élevage, la valeur ajoutée agricole serait en régression de 11 % en volume en 2016 au lieu d’une hausse de 12,8 % enregistrée en 2015.
Les activités non agricoles, de leur côté, devraient enregistrer une amélioration du rythme d’accroissement de leur valeur ajoutée, passant de 1,8 % en 2015 à 2,3 % en 2016 et à 2,6 % en 2017, a-t-il ajouté. Le secteur secondaire connaitrait en 2017 une croissance de 3,5 % au lieu de 3,3 % enregistrée en 2016 et 2,8 % en 2015, a-t-il estimé, notant qu'au niveau des activités tertiaires, la croissance de la valeur ajoutée des services marchands resterait très basse, de l'ordre de 1,9 % en 2016 après celle de 1,2 % en 2015 avec une légère amélioration de 2,2 % en 2017, alors que les services fournis par les administrations publiques dégageraient, quant à eux, une valeur ajoutée en amélioration modérée après une quasi-stagnation en 2015.
Pour ce qui est du financement de l'économie, avec une hausse de 3,9 pc de la consommation finale nationale en 2016 et de 3,2 % du PIB aux prix courants, l’épargne intérieure devrait connaitre une baisse pour atteindre 21,9 % du PIB au lieu de 22,5 % en 2015, a-t-il affirmé, notant que compte tenu des revenus nets en provenance du reste du monde, qui devraient représenter 5,8 % du PIB, l’épargne nationale passerait de 28,1 % du PIB en 2015 à près de 27,7 % en 2016.
En ce qui concerne les finances publiques, le taux de la dette publique globale devrait s’accentuer davantage pour atteindre 81,1 % du PIB en 2017 et 81,4 % en 2016 au lieu de 80,2 % en 2015, a estimé Lahlimi, ajoutant qu'au niveau du marché monétaire, et compte tenu des perspectives de croissance économique en 2016, la masse monétaire devrait s'accroitre de près de 5,3 %, en recul par rapport à 5,7 % enregistré en 2015, pour se rétablir à 5,7 % en 2017.
Avec MAP.