L'indice Masi, bien qu'orienté à la hausse ce mardi avec un gain de 0,88%, termine le mois de février sur une baisse de 2,47%. Il met ainsi fin à une série de cinq mois de hausse, entamée en septembre 2016.
Il faut remonter à avril 2010 pour retrouver une série similaire qui s'était achevée à l'époque par la baisse mécanique du mois de mai relative au détachement de dividendes de mastodontes comme Maroc Telecom. A l'époque, la baisse avait duré quelques semaines avant que le marché ne se reprenne en direction de nouveaux plus hauts annuels. Mais le record absolu est encore détenu par 2006 et sa série de 9 mois de hausses consécutives...
Autre statistique intéressante, le marché n'a pas marqué de plus haut supérieur à celui du mois précédent. Là aussi, c'est une série de 8 huit mois de hauts de plus en plus hauts, entamée en juillet dernier, qui s'arrête. Au final, sur les 4 semaines pleines du mois de février 2017, trois étaient orientées à la baisse et une seule à l'équilibre.
Le marché toujours acheteur
Cette baisse, que l'on peut qualifier de normale si l'on se réfère aux statistiques plus haut, ne semble pas remettre en cause l'appétit des investisseurs pour les actions. Car les décrochages enregistrés, même les plus violents, ont été accompagnés par des volumes moyennement élevés. D'ailleurs, la balance mensuelle des volumes à l'achat / volumes à la vente vire clairement du côté de l'achat (67%). D'autres éléments favorables proviennent des indicateurs graphiques qui demeurent bien orientés à moyen et long terme avec des moyennes mobiles lourdes toujours haussières, soutenant l'indice. Cela dit, certains secteurs "lourds", comme le secteur bancaire, affichent des configurations techniques de plus en plus détériorées alors que les moyennes capitalisations gardent des configurations plus fortes.
Désormais, le marché met le pied dans une période dirigée par les résultats annuels des entreprises. Si un flottement a été observé avec les premières publications, celle de Maroc Telecom (+2,22% aujourd'hui et un peu plus de 3% depuis la publication de ses résultats lundi) semble redonner confiance aux investisseurs, bien que le dividende proposé ne soit pas stratosphérique.