Pour BKR, les performances commerciales sont “globalement au rendez-vous”. Mais la capacité bénéficiaire de l'ensemble baisse de 4,5% essentiellement à cause de la contribution pour la cohésion sociale.
La baisse des résultats ne doit pas occulter un fort redressement en séquentiel (+18,5% par rapport au S2 2018), reflétant en grande partie la dissipation des effets du Boycott et des redressements fiscaux constatés au S2 2018.
Sur le plan commercial, les revenus globaux du marché ressortent en progression de 2,4%, tendance que l'on retrouve également sur le résultat opérationnel de l'ensemble du marché.
Les banques sauvent la mise
Les banques sont naturellement le premier contributeur à la capacité bénéficiaire. Heureusement pour les valorisations, les financières engrangent 6,8 Mds de dirhams de bénéfices (+2,5%) et ce, malgré une hausse de 7,6% du coût du risque.
En face, les analystes notent une dépréciation de 9,9% du résultat net total des industries à 7,8 Mds de dirhams, pâtissant de la mauvaise orientation du secteur agroalimentaire, particulièrement Centrale Danone qui ne parvient pas à redresser complètement ses ventes suivie de Cosumar pénalisée par le redressement fiscal de ses filiales, des valeurs minières et particulièrement Managem du fait de la contre-performance de son REX, le secteur immobilier consécutivement à l’application des normes IFRS 16 et IFRIC 23 sur les comptes ainsi que les opérateurs gaziers, notamment Total Maroc suite à l’application du taux d’imposition normatif de 31% après la fin de l’application du taux réduit post-introduction en Bourse.
Au final, le RNPG global recule de 4,5% (vs. -3,9% au S1 2018 et +18,5% en séquentiel) pour se fixer à 15,5 Mds de dirhams, supportant notamment l’entrée en vigueur en 2019 de la nouvelle contribution sociale de solidarité à hauteur de 2,5% du bénéfice fiscal pour l’ensemble des valeurs de la Cote.
Contribution des principaux secteurs à l’évolution de la capacité bénéficiaire au S1 2019.