La retraite, synonyme d'angoisse pour beaucoup ? Pas si sûr ! Lors de la 2ᵉ édition du Salon de l’Épargne, Rahal Laassouli, Directeur Entreprise et Distribution Multiréseaux, et Youssef Lyammouri, Directeur des Investissements de La Marocaine Vie, ont confronté idées reçues et données concrètes pour clarifier les enjeux de l’épargne retraite et déconstruire les clichés. Entre fiscalité avantageuse, bonnes performances et nécessité de démocratisation, voici pourquoi ces solutions ne sont plus réservées à une élite, mais répondent aux besoins d'une clientèle de plus en plus large et diversifiée.
La retraite ne doit plus être perçue comme une simple cotisation mensuelle, mais comme un projet de long terme. «Chaque actif doit anticiper sa retraite dès aujourd’hui pour la vivre dans la sérénité à 60 ans ou avant», a martelé Rahal Laassouli. Cette vision dépasse le cadre des salariés et s’ouvre également aux professions libérales, commerçants et artisans, grâce aux solutions par capitalisation.
La distinction entre régimes par répartition (solidarité intergénérationnelle) et par capitalisation (constitution d’un patrimoine personnel) a été soulignée. Cette dernière formule, associée à des avantages fiscaux substantiels, attire une clientèle de plus en plus diversifiée. « La souplesse des régimes par capitalisation est leur principal atout : ils s’adaptent à la vie de l’épargnant, permettant des ajustements, des rachats partiels et même des garanties », a précisé Laassouli.
L’une des grandes forces mises en avant est la montée en puissance des unités de compte, qui permettent aux souscripteurs de diversifier leurs investissements et de capter les performances des marchés financiers. En 2024 ces supports ont offert des rendements intéressants : jusqu’à 37% de rendement sur les fonds actions et plus de 7% sur les fonds obligataires, selon Youssef Lyammouri.
«Aujourd’hui, ces produits autrefois considérés comme risqués concurrencent directement l’épargne bancaire traditionnelle. Ils offrent des performances inégalées et une flexibilité sans précédent», a-t-il ajouté. Sur un horizon de cinq ans, les fonds actions ont affiché des rendements dépassant 60%, malgré les crises successives (Covid-19, inflation galopante).
Les modifications fiscales récentes, parfois mal interprétées, ont finalement renforcé la stabilité du système. «Contrairement aux craintes initiales, les sorties massives n’ont pas eu lieu. Au contraire, elles ont diminué de 30% en un an», a précisé Laassouli. Cette stabilisation s’explique par des ajustements incitatifs, comme l’augmentation des rachats partiels autorisés et des abattements fiscaux attractifs.
Ces ajustements témoignent d’une volonté claire des autorités de promouvoir l’épargne à long terme. «Nous avons besoin d’encourager une approche durable, où les épargnants voient leur argent fructifier sur plusieurs décennies plutôt que d’optimiser à court terme», a expliqué Lyammouri.
Historiquement réservés aux clientèles patrimoniales, les contrats d’assurance vie en unités de compte sont aujourd’hui accessibles à un public plus large. «Nous travaillons à démocratiser ces solutions, particulièrement auprès des professions libérales, encore sous-équipées en solutions de retraite», a précisé Laassouli.
L’un des défis demeure toutefois l’éducation financière. «Beaucoup ne réalisent pas qu’un contrat d’assurance vie ou de retraite peut devenir un levier essentiel pour sécuriser leur avenir. C’est un effort que nous devons poursuivre avec nos partenaires bancaires», a-t-il ajouté.
Avec une croissance économique attendue à 4,4% en 2025 et une inflation maîtrisée à 2,5%, les conditions semblent réunies pour booster les investissements à long terme. La baisse attendue des taux d’intérêt pourrait également stimuler les marchés obligataires et renforcer l’attractivité des actions.
Pour Lyammouri, cette conjoncture ouvre des perspectives intéressantes : «Les baisses de taux améliorent l’attractivité des rendements actions et devraient encourager un réajustement haussier des valorisations des entreprises cotées. De plus, des secteurs clés profiteront des investissements publics liés à la Coupe du Monde 2030».
Alors que le Masi franchit des seuils historiques, les contrats en unités de compte apparaissent comme un outil incontournable pour tirer profit de ce momentum. Flexibles, performants et fiscalement avantageux, ils redéfinissent les standards de l’épargne au Maroc.
La Marocaine Vie, pionnière sur ce segment, s’engage à accompagner les Marocains dans cette transition. «Notre rôle est d’éduquer, de vulgariser et de démocratiser ces solutions. Tout le monde peut préparer sa retraite, quel que soit son profil», conclut Laassouli.