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* Mise à jour et corrections aux premier et deuxième paragraphe le 30 mai à 9h10. 

Les actionnaires minoritaires d'Alliances sont confrontés à une succession d'opérations de haut de bilan qui causent leur dilution dans le capital.

 

Après l'épisode des ORA en 2018, qui s'est traduit par une hausse massive (+50%) des actions qui composent le capital d'Alliances, l'augmentation de capital réservée à son actionnaire majoritaire Alami Lazraq, par compensation de créances, prévue cette année , va se traduire par la création de 3.000.000 de nouvelles actions, soit une hausse de 15% des actions qui composent le capital de la société. Depuis décembre 2017, le nombre d'actions qui composent le capital du promoteur immobilier va augmenter de 83%, bien plus vite que les bénéfices. 

Si ces différentes opérations, de nature à renforcer la structure financière du groupe, peuvent ravir les investisseurs de long terme, les banquiers et autres créanciers, elles diluent fortement les actionnaires minoritaires dans le capital. Ceci d'autant plus que les analystes qui couvrent la valeur voient un plafonnement de la croissance à court terme après deux années de rattrapage. Le consensus résultat tourne autour de 290 MDH pour 2019, en baisse de 10% par rapport à 2018, de quoi accélérer la baisse du bénéfice par action (BPA). Mais le groupe a affirmé en avril disposer de marges de manoeuvre pour soutenir ses résultats. Il s'agit notamment d'économies sur les frais généraux et les frais financiers.  Le groupe rappelait aussi qu'il a constitué une provision pour risques généraux de 800 MDH sur “les dossiers EMT”, des provisions qui pourront être réintégrées dès à présent, le dossier étant maintenant vieux de 3 ans.

Alliances a généré un résultat net de 323 MDH en 2018, en hausse de 29% par rapport à l'an dernier. Mais le cours de Bourse ne suit pas. Le dossier affiche une baisse Ytd de 8,6% au 29 mai. 

Les choix stratégiques d'Alliances visent à améliorer ses fondamentaux et repartir sur de bonnes bases opérationnelles dans un marché immobilier en mutation. Mais cette transition se traduit par une dilution des actionnaires minoritaires et une phase d'attentisme en Bourse, passage obligé qui risque de durer jusqu'à la fin du reprofilage des dettes et l'assurance que le capital se stabilise. 

A.H