Le management de RDS vient de formuler une nouvelle offre de remboursement aux créanciers, après le refus opposé par ces derniers au montage financier proposé en janvier dernier.
De nouveaux rebondissements apparaissent dans le dossier RDS. Le management de la société propose en effet une nouvelle offre aux créanciers, censée cette fois-ci dissiper leurs craintes.
En janvier, les dirigeants avaient suggéré un rachat d’obligations auprès des créanciers, via une filiale, pour un montant équivalent aux échéances impayées. Bien que cette formule ait été acceptée par le passé, les créanciers s’y sont cette fois-ci opposés, car en rachetant une nouvelle quantité d’obligations, la société serait devenue détentrice majoritaire de sa propre dette privée et aurait ainsi acquis une majorité lors des assemblées générales des obligataires.
Le dossier était donc en suspens, dans l’attente d’une nouvelle proposition du management. Nous apprenons que ce dernier vient de formuler une alternative : il propose de continuer à racheter, toujours via sa filiale, des obligations équivalentes aux montants dus, tout en s’engageant — et c’est la nouveauté — à s’abstenir de voter aux assemblées générales. Cette mesure permettrait d’atténuer les craintes des obligataires.
Le management s’engage, si les créanciers acceptent cette formule, à payer les trois échéances impayées à ce jour, à savoir celles de septembre 2024, décembre 2024 et mars 2025.
RDS, dont les comptes seraient contraintes par des ATD, ne peut régler directement ses créanciers. La société procède donc à un rachat de dette via une filiale, une pratique qui avait été acceptée jusqu’en janvier, moment où ce mécanisme risquait de renverser l’équilibre des forces entre la société et ses créanciers.
Dans sa communication financière de fin février, la société a indiqué que des avances ont été partiellement débloquées à la fin du quatrième trimestre 2024 par les autorités, conformément aux termes des conventions signées dans le cadre du marché de relogement remporté par RDS. Selon la société, ces avances ont permis d’accroître la cadence de production des unités attribuées dans le cadre du programme. Le total des unités déjà lancées en production s’élève à près de 5 700, et 6 100 unités supplémentaires sont en cours de lancement.
La société a également lancé, au cours du dernier trimestre 2024, de nouvelles unités relevant du nouveau programme d’aide directe au logement ainsi que de grands projets de lotissement.
Pour statuer sur cette nouvelle offre, les obligataires devront se réunir et la voter. A suivre !