L'été n'est jamais un long fleuve tranquille en Bourse. De nombreux épisodes de volatilité ces dernières années nous l'ont bien rappelé, et l'été 2024 ne fait pas exception.
Sans revenir sur les causes longuement commentées du décrochage du 5 août, où la Bourse de Casablanca a perdu jusqu'à 3 % à l'approche de la clôture, concentrons-nous plutôt sur les leçons à tirer de cet orage d'été. Et pour se faire, nous avons demandé à un courtier ce qu'il faut retenir de cet épisode.
Pour lui, premièrement, vendre lors d'un épisode de panique non justifié par un changement effectif des fondamentaux du marché n'est jamais une bonne idée. La preuve : beaucoup de valeurs ont retrouvé leur niveau d'avant le 5 août en moins de deux séances, faisant quitter à certains investisseurs de bonnes positions tenues depuis plusieurs semaines, voire des mois.
Un bon baromètre des valorisations
Pour notre expert, ce type d'épisode est surtout un bon moyen de mesurer les niveaux de valorisation des entreprises. Selon lui, les valeurs surévaluées sont celles qui ont connu les plus gros décrochages, tandis que les dossiers mieux valorisés ont bien tenu. "Dès le début de la séance lundi, on a ressenti une volonté d'aller chercher de la profondeur sur plusieurs actions. Sur les titres correctement valorisés, cette profondeur a très vite été trouvée. C'était le cas pour des titres comme Marsa Maroc, Maroc Telecom et les bancaires. En revanche, l'immobilier et le BTP ont connu des corrections plus profondes, bien que suivies de rebonds ensuite. De manière générale, le marché a fait preuve d'une bonne résilience malgré la saison estivale et sa position proche des sommets historiques."
De quoi rassurer les investisseurs avant une saison des trimestriels particulièrement attendue pour confirmer la bonne dynamique ressentie au premier trimestre.