LONDRES (Reuters) - Total a lancé le processus de vente d’un tiers de sa participation dans le gisement gazier Laggan Tormore et d’autres actifs gaziers et pétroliers dans le secteur britannique de la mer du Nord, des cessions dont le montant pourrait atteindre 1,5 milliard de dollars (1,28 milliard d’euros), ont déclaré quatre sources industrielles et bancaires.
La vente portera aussi sur des gisements de moindre ampleur rachetés à l’occasion de la reprise l’an dernier des activités de l’armateur danois A.P. Moeller-Maersk, ont ajouté les sources.
Ces gisements sont ceux de Golden Eagle, dont Total détient 32%, Dumbarton (30%), Bruce (43%) et Keith (25%).
Bank of America Merrill Lynch supervisera la vente de 20% de Laggan Tormore, dont Total conservera 40%. La banque d’investissement Lambert Energy assurera le suivi de la vente des autres participations.
Le gisement Laggan Tormore est en activité depuis février 2016 et sa production peut atteindre 90.000 barils équivalent pétrole par jour (bepj).
Pour les gisements Bruce et Keith, les modalités de cession risquent d’être plus compliquées.
Serica Energy, a conclu l’an dernier le rachat à BP de parts dans Bruce, Keith et dans le gisement limitrophe Rhum. Il sollicite de la part du gouvernement américain une exemption lui permettant d’exploiter Rhum, dont la compagnie pétrolière publique iranienne détient la moitié des parts.
Sans cette exemption, il faudra fermer le gisement, ce qui réduira fortement la valeur de Bruce et Keith, ont expliqué les sources.
Total et Lambert Energy se sont abstenus de tout commentaire. Bank of America Merrill Lynch n’a pas répondu aux demandes de commentaires.
Les pétroliers implantés de longue date en mer du Nord tendent à céder leurs parts dans les gisements les plus anciens et dont la production diminue, des actifs qui intéressent de nouveaux entrants, à la structure plus légère et qui pensent qu’ils en tireront plus de valeur que leurs prédécesseurs.
Chevron a ainsi dit la semaine dernière qu’il se préparait à vendre ses gisements de la zone centrale de la mer du Nord, tandis que Royal Dutch Shell et BP se sont désengagés de plusieurs gisements ces dernières années.