Société générale a lancé une vaste opération de communication interne pour mobiliser ses salariés, exaspérés, selon les mots de sa direction, par les dégâts causés à l'image de la banque par le nouveau procès Kerviel et la sortie le 22 juin d'un film consacré à son ancien trader.
"On s'est rendu compte qu'il y avait une exaspération parce qu'il y avait en même temps que le procès civil, la sortie du film, et qu'à un moment donné il y avait une attente de la part de nos collaborateurs d'un geste fort", explique à Reuters la directrice de la communication, Caroline Guillaumin.
La banque au logo rouge et noir traverse depuis avril une période difficile en terme d'image avec les révélations des "Panama papers" et la condamnation par le Conseil de prud'hommes de Paris à verser plus de 450.000 euros à son ex-courtier, licencié d'après lui "sans cause réelle ni sérieuse".
Ce vendredi, à la cour d'appel de Versailles, l'avocat général a en outre demandé qu'aucun dommage et intérêt ne soit versé à la Société générale par Jérôme Kerviel, auquel la banque réclame 4,9 milliards d'euros en compensation du préjudice subi en 2008.
Deux jours avant ce nouveau développement, le directeur général de Socgen avait envoyé un message interne à ses troupes, assorti du mot clé #BecauseWeLoveSG, pour leur remonter le moral.