(AFP) - Cessions d'actifs, fermeture de 300 agences, suppressions de postes... La banque française Société Générale prévoit un régime strict au cours des trois prochaines années, avec plus d'un milliard d'euros d'économies, tout en misant sur l'international.
A la veille de la présentation aux investisseurs de son plan stratégique d'ici à 2020, le groupe a annoncé dans un communiqué un programme d'économies de 1,1 milliard d'euros, prévoyant d'augmenter en même temps son chiffre d'affaires de 3% par an.
Société Générale compte aussi sur une nette hausse de son bénéfice net, à 6,5 euros par action en 2020 contre 4,3 euros en 2016.
"Notre ambition est ainsi de générer une croissance supérieure, rentable, et durable", a déclaré le directeur général Frédéric Oudéa, cité dans le communiqué, évoquant "un monde bancaire européen en pleine mutation industrielle".
Les économies promises par le groupe se répartissent à peu près également entre ses trois principaux champs d'activités: banque de détail en France, activités internationales et "grande clientèle", soit notamment les activités de marchés.
Mais c'est sur les premières que le groupe s'est montré le plus précis, annonçant 300 fermetures d'agences d'ici à 2020 et 900 suppressions de postes. Ce dernier chiffre s'entend en plus de quelque 2.500 suppressions annoncées début 2016, soit un total de près de 3.500.
Dans un communiqué séparé, la banque a annoncé qu'elle inscrirait une charge de 400 millions d'euros au quatrième trimestre à cause de cette réorganisation.
S'y ajoutera une autre charge de 170 millions à la suite d'une surtaxe décidée par le gouvernement pour compenser l'annulation par le Conseil constitutionnel de la taxe sur les dividendes adoptée sous le quinquennat Hollande.
La banque ne table que sur une croissance "supérieure à 1%" du chiffre d'affaires".
Les "taux d'intérêt bas voire négatifs" font partie du "contexte moins favorable qu'anticipé" ces dernières années, reconnaît le groupe.
Société Générale compte largement sur l'international pour augmenter ses recettes, avec une hausse de plus de 5% par an pour ses activités de banque de détail et de services financiers, comme l'assurance.
La banque regarde tout particulièrement vers la Russie, où elle compte devenir le premier établissement étranger dans la foulée d'un redressement économique espéré après la crise, et vers l'Afrique.