Par catégorie, 99,5% de ces défaillances concernent les très petites entreprises (TPE), alors que les petites et moyennes entreprises (PME) représentent 0,5%, précise l'étude intitulée "Défaillances Maroc 2021: une vague forte mais pas un tsunami".
La hausse des défaillances s'explique en partie par des raisons conjoncturelles, fait remarquer Inforisk, ajoutant que des entreprises notamment les TPME, ont particulièrement souffert en 2021, avec des baisses plus ou moins importantes de chiffre d'affaires, du fait d'une reprise partielle de leur activité avec la crise Covid débutée en 2020. Il s'agit également de l'arrêt des aides généralisées de l'État en 2020 (Damane Oxygène/PME, indemnités CNSS...), indique l'étude, ajoutant que "ces aides maintenaient sous perfusion un certain nombre d’entreprises fragiles, qui sans elles, n'auraient pu passer le cap de 2020".
Entre 2009 et 2021, les défaillances d'entreprise ont passé de 2.541 à 10.556, marquant une hausse de 331%. Par ville, l'Axe Casablanca-Rabat-Kenitra a concentré 39% des défaillances, devant Tanger (8%), Marrakech (8%) et Rabat (7%), révèle ladite étude, fait ressortir que 33% des entreprises défaillantes opèrent dans le secteur du commerce, 21% dans l'immobilier, 15% dans le Bâtiment et Travaux publics (BTP) et 8% dans le Transport.
Les activités les plus touchées sont les "autres commerces de gros" (19%), les intermédiaires du commerce du gros (12%) et les Autres travaux de construction (10%). En 2021, pour 1 société défaillante, il y avait 5,5 sociétés créées. Ce ratio, après une baisse tendancielle entre 2009 et 2015, s’est repris à partir de 2016.