Les marchés actions ont marqué un temps d’arrêt jeudi, ébranlés par les revirements de l’administration Trump sur les droits de douane et la politique monétaire. Le dollar, qui avait récemment rebondi, a perdu de sa vigueur, tandis que les contrats à terme américains et européens ont terminé en ordre dispersé.
Au cours de la semaine dernière, le président américain Donald Trump a lancé de nombreuses attaques contre le président de la Fed, Jerome Powell, avant de retirer ses appels à sa démission, et de laisser les investisseurs dans l'ignorance quant à l'état final des tarifs douaniers sur la Chine, malgré les nombreux gros titres à ce sujet.
L'administration Trump envisagerait de réduire les droits de douane sur les produits chinois importés en attendant les négociations avec Pékin, a déclaré une source à Reuters mercredi, après un article du Wall Street Journal selon lequel la Maison Blanche envisageait de réduire ses droits de douane sur les importations chinoises. Mais le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a tempéré les attentes, précisant qu’aucune décision unilatérale n’était à l’ordre du jour.
Ce flou politique a ravivé l’incertitude sur la trajectoire des relations commerciales sino-américaines, d’autant que le ministère chinois du Commerce a exhorté les États-Unis à faire preuve de “sincérité” pour relancer le dialogue.
Sur les marchés à terme, le Nasdaq a reculé de 0,32 % et le S&P 500 de 0,23 %, tandis que l’EuroStoxx 50 a terminé à l’équilibre. Le FTSE a cédé 0,04 %, alors que le Nikkei s’est distingué par une hausse de 0,4 %.
Le dollar a cédé du terrain, les investisseurs demeurant prudents après les hésitations de Trump sur la démission du président de la Fed, Jerome Powell. Cette volte-face a contribué à stabiliser les rendements obligataires à long terme, le 30 ans restant quasi inchangé à 4,7960 %. Le 10 ans a reculé à 4,3578 %.
Du côté de la Fed, Beth Hammack, présidente de l’antenne de Cleveland, a déclaré que l’incertitude persistante sur les perspectives économiques justifiait une approche patiente en matière de taux. Le marché anticipe désormais plus de 80 points de base de baisses d’ici la fin de l’année.