Le Mali veut profiter des expériences réussies du Maroc dans le domaine économique, a indiqué, jeudi à Rabat, le ministre malien des affaires étrangères, Tiéman Hubert Coulibaly, à l'issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Nasser Bourita. Il a, dans ce sens, évoqué le "développement fulgurant" de l'agriculture au Maroc, ainsi que le plan d'accélération de l'industrialisation "absolument réussi" par le Royaume, ajoutant que le Mali ambitionne de "profiter de l'expérience du Maroc et de son accompagnement sur des projets bien précis".
Cette coopération économique devrait permettre "de créer des opportunités de prospérité dans nos deux pays", a poursuivi le ministre malien. M. Coulibaly a, par ailleurs, fait part de la volonté des deux pays de donner un nouvel élan à leurs relations, notamment à travers l'harmonisation de leurs positions sur les grandes questions politiques et économiques.
Pour sa part, M. Bourita a relevé que cette visite s'inscrit dans le cadre du suivi des projets initiés lors des deux visites de SM le Roi Mohammed VI au Mali en 2013 et 2014, ainsi que lors de la récente visite à Rabat du Premier ministre malien. La visite s'inscrit également dans le cadre la préparation des prochaines échéances de la coopération bilatérale entre le Mali et le Royaume, a précisé M. Bourita, soulignant que la relation entre les deux pays est "exceptionnelle à la fois par son histoire, par les liens humains et l'intimité qui existe entre les deux pays". S'agissant du partage d'expertise, M. Bourita a noté que le Maroc fait partie des rares pays dont la constitution fait référence à la coopération sud-sud, qui en plus d'être un principe constitutionnel est une orientation Royale, que le Royaume compte mettre en place avec le Mali, en vue d'en faire un véritable levier de codéveloppement et de coémergence. Il a, par ailleurs, remercié le Mali pour son soutien au retour du Maroc à l'Union Africaine (UA) ainsi que pour ses positions constructives à chaque fois qu'il s'agissait des intérêts supérieurs du Royaume.