Les prévisions pour 2021 sont revues à la hausse de 0,3 point par rapport aux prévisions précédentes, "car il est attendu que l’activité s’affermira plus tard dans l’année grâce aux vaccins et sous l’effet de mesures de soutien supplémentaires dans un petit nombre de grands pays", indique le FMI dans sa mise à jour des Perspectives de l’économie mondiale (PEM).
"Malgré le coût humain élevé et croissant de la pandémie, l’activité économique semble, avec le temps, s’adapter à la morosité de l’activité dans les secteurs requérant de nombreux contacts", fait observer le FMI.
"Enfin, les mesures supplémentaires annoncées fin 2020, notamment aux États-Unis et au Japon, devraient donner plus de souffle à l’économie mondiale en 2021–22. Ces éléments placent les prévisions mondiales pour 2021–22 sur un meilleur point de départ que dans l’édition précédente des PEM", note la même source, précisant que l’économie mondiale devrait croître de 4,2% en 2022.
L’institution basée à Washington a également revu à la hausse ses prévisions pour 2020, notant que la contraction de l’économie mondiale pour l’année dernière est estimée à 3,5%, soit 0,9 point de mieux que dans les prévisions précédentes, en raison d’un élan plus fort que prévu au deuxième semestre 2020.
"La vigueur de la reprise devrait varier considérablement d’un pays à l’autre en fonction de leur accès aux interventions médicales, de l’efficacité des mesures de soutien, de leur exposition aux effets de contagion entre pays et de leurs caractéristiques structurelles à l’aube de la crise", explique l’institution de Bretton Woods.
Cependant, note le FMI, "la recrudescence des infections à la fin de 2020 (due notamment aux nouveaux variants du virus), l’imposition de nouveaux confinements, les difficultés logistiques de la distribution des vaccins et l’incertitude entourant leur acceptation font ombre à ce tableau favorable".
"Il reste fort à faire sur les plans des politiques sanitaire et économique pour limiter les dommages persistants dus à la grave contraction de 2020 et pour assurer une reprise soutenue", souligne le rapport.
Par ailleurs, poursuit-on, il est supposé que les grandes banques centrales conserveront leurs taux directeurs actuels tout au long de la période de prévision, jusqu’à la fin 2022.
"En conséquence, les conditions financières devraient rester globalement aux niveaux actuels pour les pays avancés et s’améliorer progressivement pour les pays émergents et les pays en développement", estiment les experts du FMI.
S’agissant des cours des produits pétroliers, ceux-ci devraient se hisser en 2021 à un peu plus de 20% au-dessus du creux de 2020, mais ils resteront bien en deçà de leur moyenne pour 2019. Les prix des produits de base hors pétrole devraient également augmenter, avec notamment une forte accélération attendue pour les métaux en 2021.