Les cours de l'or noir évoluaient vendredi en cours d'échanges européens sur fond de tension montante au Kurdistan irakien après un référendum sur l'indépendance de la région. A la mi-séance, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 57,66 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en progression de 25 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait deux cents à 51,58 dollars. Les prix du Brent, qui avaient nettement monté lundi, ont baissé sur les trois autres séances de la semaine et s'inscrivent à nouveau en hausse vendredi.
"Les prix avaient déjà entamé un rebond jeudi quand la Turquie a affirmé qu'elle ne traiterait qu'avec le gouvernement central, à Bagdad, pour acheter du pétrole de la région autonome du Kurdistan irakien", ont rappelé des analystes. Alors que les Kurdes irakiens ont massivement voté pour l'indépendance de leur région, leurs voisins turcs et le gouvernement central font monter la pression sur les autorités locales. Mettant son ultimatum de mardi à exécution, le pouvoir central irakien a confirmé la suspension à partir de vendredi 15h00 GMT de tous les vols internationaux en provenance du Kurdistan ou vers ses deux aéroports de Erbil et Souleimaniyeh.
"Il est notable que les prix du pétrole réagissent au risque géopolitique pour la première fois depuis 2014. Cela faisait trois ans que le marché était tellement surchargé de pétrole qu'il ne se préoccupait pas du risque géopolitique. Maintenant que les réserves sont moins élevées, ces questions regagnent en importance", a noté un analyste.