Le Groupe de la Banque mondiale (BM) a ramené ses prévisions de croissance de l'économie mondiale pour l'année 2016 à 2,4 %, par rapport aux 2,9 % annoncés en janvier dernier.
Dans son dernier rapport sur les Perspectives pour l’économie mondiale rendu public à Washington, l'institution de Bretton Woods indique que cette décision s’explique par les taux de croissance anémiques enregistrés dans les économies avancées, la faiblesse persistante des prix des produits de base, l’atonie du commerce mondial et la diminution des flux de capitaux. Les marchés émergents et les pays en développement exportateurs de produits de base ont du mal à s’adapter à la faiblesse des cours du pétrole et d’autres produits essentiels, ce qui explique la moitié de cette révision à la baisse, relève la BM, notant que la marge de progression escomptée dans ces économies est d’à peine 0,4 % cette année, soit 1,2 point de pourcentage de moins que les chiffres annoncés en janvier dernier.
Le rapport fait, également, observer que les marchés émergents et les économies en développement qui importent des produits de base sont plus résilients que les pays qui en exportent, même si les effets positifs de la baisse des prix des produits énergétiques et d’autres tardent à se matérialiser.
Parmi les grandes économies de marché émergentes, la Chine devrait enregistrer un taux de croissance de 6,7 % en 2016, contre 6,9 % l’année précédente. L’économie indienne devrait poursuivre sa forte progression à 7,6 %, alors qu’on s’attend à des récessions bien plus marquées au Brésil et en Russie que ne l’indiquaient les chiffres de janvier, précise encore la BM.
Le rapport met en garde que dans ce contexte de croissance anémique, l’économie mondiale est exposée à des risques majeurs comme une plus forte contraction des grands marchés émergents, une grande variabilité du climat des marchés financiers, la stagnation des économies avancées, une période plus longue que prévu de baisse de prix des produits de base et des inquiétudes autour de l’efficacité de la politique monétaire à stimuler davantage la croissance.
Avec (MAP)