Le président Alberto Fernandez s’est félicité de cet accord qui permettra à l’Argentine de continuer à croître. "Nous avions une corde autour du cou, une épée de Damoclès, et maintenant nous avons un chemin que nous pouvons parcourir", a-t-il dit dans une déclaration à la presse.
Le chef de l’Etat a souligné que l'accord avec le FMI "il ne conditionne pas" le développement du pays, ce qui a été une condition constante de son pays tout au long des dernières semaines pour parvenir à une entente avec l’institution financière internationale.
Reconnaissant que sans cet accord, "nous n'avions pas d'avenir", Alberto Fernández s’est notamment félicité que l'accord n’impose pas au pays un objectif de « déficit zéro", ni une réforme restrictive du marché du travail.
Selon le président, l’Argentine avait « une dette impayable qui nous laissait sans présent, ni avenir et nous avons maintenant un accord raisonnable qui nous permettra de grandir et de respecter nos obligations grâce à notre croissance », a-t-il souligné.
Alberto Ferandez a notamment mis l’accent sur les avantages de cet accord : "Il n'impacte pas les services publics, ni nos dépenses sociales et il respecte nos plans d'investissement dans la science et la technologie. De plus, nous pourrons accéder à de nouveaux financements ».
Au même moment à Washington, le FMI tient une réunion de ses instances dirigeantes pour entériner l’accord avec l’Argentine.
Les détails de l’accord avec le FMI seront donnés plus tard dans la journée par le ministre de l'Économie, Martín Guzmán, qui a conduit un processus ardu de négociations avec le Fonds.
L’accord conclu dans la nuit de jeudi à vendredi est le couronnement de plusieurs mois de négociations entre les deux parties émaillées d'épisodes de grandes tensions et des pressions sur les bons argentins à New York et sur le taux de change de la monnaie locale.
La dette de 44 milliards de dollars obtenue par l’Argentine en 2018, sous l’ancien gouvernement de droite, a été au centre de tous les débats politiques dans le pays, notamment pendant la campagne électorale pour les législatives de mi-mandat l’année dernière.
Le pays a pu s’acquitter dernièrement d’une partie minime de cette dette, mais le gouvernement a répété à plusieurs reprises qu’il ne pouvait pas honorer ses engagements sans compromettre l’avenir du pays.
Ses principaux griefs portaient sur les conditions d’octroi de cette dette : les délais très courts de remboursement et les taux d’intérêt exorbitants.
RM