Les émissions sur le marché de la dette privée se sont établies à 63,6 milliards de dirhams en 2022, contre 59,7 Mds de DH en 2021 et 74,8 Mds de DH en 2020, selon le 10ème rapport annuel sur la stabilité financière publié par Bank Al Maghrib (BAM), l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS) et l'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC).
L’année 2022 a été marquée par une progression de 6,5% des montants levés sur le marché de la dette privée et ce, après les baisses observées sur les deux années précédentes, indique le rapport, expliquant que cette évolution provient principalement de la hausse des émissions des obligations qui ont atteint 20,8 Mds de DH en 2022, en hausse de 21,1% par rapport à l’année 2021.
Toutefois, le compartiment des Titres de créances négociables (TCN), affiche des évolutions contrastées. En effet, les montants émis sur les segments des certificats de dépôts et des billets de trésorerie enregistrent des hausses respectives de 6,3% et 66,7% atteignant ainsi 33,7 Mds de DH et 4 Mds de DH.
Seules les émissions de bons de sociétés de financement ont évolué à la baisse pour s’établir à 5,1 Mds de DH, soit une baisse de 41,4%, fait savoir la même source.
S’agissant de la ventilation des émissions de dette privée en 2022, les TCN restent le principal véhicule de placement sur le marché, en dépit de la baisse de son poids, avec une part qui passe de 71,7% des montants émis en 2021 à 67,3% en 2022.
Par catégories d’entreprises, l’essentiel des levées sur le marché reste dominé par le secteur financier (banques et sociétés de financements). En volume, les banques sont les plus actives sur le marché avec des montants émis qui ressortent à 42 MMDH en 2022, soit une part de 66,1% contre 57,9% en 2021.
Pour leur part, les sociétés de financement ont réalisé un volume d’émission de l’ordre de 6,1 milliards de dirhams, soit 9,7% du volume global d’émission, contre 14,9% en 2021.
Les entreprises publiques, qui visent principalement à financer d’importants projets d’infrastructures très capitalistiques, arrivent en deuxième position avec un volume d’émission de 8,7 Mds de DH, soit une part de 13,6%.
Enfin, il convient de préciser que les entreprises non financières privées ont émis un montant de 6,7 Mds de DH en 2022, soit une part de près de 10%.
Pour ce qui est de l’encours de la dette privée, il s’est inscrit en légère progression à 248,4 Mds de DH, dans le sillage de la hausse des émissions. L’encours global de la dette privée a progressé de 1,8%, passant de 244,2 Mds de DH à la fin de l’année 2021 à 248,4 Mds de DH à la fin de l’année 2022.
Cette évolution provient en grande partie de la hausse de 11 Mds de DH enregistrée au niveau de l’encours des obligations qui a atteint 170,8 Mds de DH à fin 2022.