En octobre 2025, la masse monétaire, chiffrée à 1 982 MMDH, a marqué un accroissement annuel de 7,4% après 7,8% le mois dernier, selon Bank Al-Maghrib.
Cette évolution résulte principalement de la combinaison du ralentissement de la croissance des créances nettes sur l’Administration centrale, passée de 1,4% à 0,3%, de l’accélération du rythme d’accroissement du crédit bancaire au secteur non financier de 3% à 3,6%, ainsi que de la forte progression des avoirs officiels de réserve, dont la croissance est passée de 14,1% à 19,6%, explique la Banque centrale dans son dernier bulletin de statistiques monétaires.
La progression annuelle de l’agrégat monétaire M3 reflète notamment la décélération des détentions des agents économiques en titres d’OPCVM monétaires, passées de 24,1% à 9,1%, et l’accélération de la croissance de la monnaie fiduciaire de 9,8% à 11,7%. Elle recouvre également la hausse des comptes à terme de 1,4% après une baisse de 1,1% le mois précédent, ainsi que la quasi-stagnation de la croissance des dépôts à vue auprès des banques à 10,2% et des comptes d’épargne à 1,9%.
L’évolution du crédit bancaire au secteur non financier traduit la progression des concours accordés aux sociétés non financières privées, dont la croissance s’est établie à 1,4% après 0,8%, ainsi qu’aux sociétés non financières publiques, avec une accélération à 11% après 6,4%. Les prêts aux ménages ont, pour leur part, poursuivi leur progression à un rythme quasi stable, atteignant 3,1% après 2,9%.
Par objet économique, l’évolution en glissement annuel du concours bancaire au secteur non financier reflète l’atténuation de la baisse des facilités de trésorerie, ramenée à 4,8% après 6,6%, la progression des crédits à la consommation à 4,5% après 4,2%, ainsi que la quasi-stagnation de la croissance des crédits à l’équipement à 16,4% et des prêts à l’immobilier à 3,2%.
Par secteur institutionnel, l’évolution des actifs monétaires, hors monnaie fiduciaire, fait ressortir une quasi-stagnation de la croissance des actifs monétaires des ménages à 6,5%. Cette évolution recouvre notamment la stabilité de la progression des dépôts à vue à 9,3% et des comptes d’épargne à 1,9%, ainsi qu’une accentuation de la baisse des comptes à terme, passée de 3,8% à 4,4%.
Les actifs monétaires des sociétés non financières privées ont, en revanche, progressé de 10,8% après 10,3%, en lien avec l’accélération de la croissance des dépôts à vue, l’atténuation de la baisse des dépôts à terme et le ralentissement de la progression de leurs détentions en titres d’OPCVM monétaires. En parallèle, la croissance des actifs monétaires des sociétés non financières publiques a décéléré, sous l’effet du ralentissement de la progression de leurs dépôts à vue et à terme.
S’agissant des créances en souffrance, leur progression en glissement annuel a marqué une quasi-stagnation à 3,7%, tandis que leur ratio au crédit s’est établi à 8,6%, un niveau inchangé par rapport au mois précédent.