L'euro numérique permettra de franchir un pas de plus vers l'autonomie stratégique de l'Europe, a indiqué, mercredi, Luis de Guindos, vice-président de la Banque centrale européenne (BCE).
"Nous avons dans nos portefeuilles un euro physique, alors que nous vivons dans un monde de plus en plus numérique. Les citoyens de la zone euro trouveront en l'euro numérique une alternative supplémentaire en termes de paiement", a relevé M. De Guindos dans un entretien accordé à "De Standaard" et "La Libre Belgique".
Comme pour les billets de banque, l'euro numérique ne devra pas être rémunéré, a-t-il fait observer, notant qu'il y aura une limite sur les montants afin notamment de ne pas mettre en danger la stabilité du système bancaire.
"Cela veut dire que l'euro numérique ne va pas entrer en compétition avec les comptes courants. C’est un message très clair que nous voulons donner au secteur bancaire. Ce ne sera donc pas un produit d’investissement, mais un seul moyen de paiement qui va s’ajouter aux billets de banque", a-t-il clarifié.
Par ailleurs, M. De Guindos a fait savoir que la dernière revue de stabilité financière de la BCE montre que la rentabilité des banques a certes fortement augmenté, précisant que cette amélioration s’explique par la hausse de la marge d’intérêts.
Selon lui, le rendement sur fonds propres des banques de la zone euro atteint aujourd’hui environ 10% alors qu’en 2019, il y a à peine 5 ans, il s’établissait à 4%.