La Banque d'Angleterre (BoE) a abaissé ses taux d'intérêt jeudi pour la première fois en plus de quatre ans, donnant ainsi un coup de pouce à la promesse du gouvernement travailliste de relancer la croissance économique.
Le comité de politique monétaire de la Banque (MPC) a voté par cinq voix contre quatre pour réduire le taux directeur de la banque d'un quart de point de pourcentage, à 5%, a précisé la BoE dans un communiqué.
La Banque d'Angleterre a également publié des prévisions d'inflation qui laissent entendre que de nouvelles réductions sont à venir. "Les pressions inflationnistes se sont suffisamment relâchées pour nous permettre de réduire les taux d'intérêt aujourd'hui", a déclaré le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, qui faisait partie des décideurs politiques ayant voté en faveur d'une réduction.
"Mais nous devons nous assurer que l'inflation reste faible et veiller à ne pas réduire les taux d'intérêt trop rapidement ou de manière trop importante", a-t-il indiqué, ajoutant que "garantir une inflation faible et stable est la meilleure chose que nous puissions faire pour soutenir la croissance économique et la prospérité du pays".
Cette décision intervient après que l'inflation globale est tombée à 2% en mai et s'est maintenue à ce niveau en juin, bien que l'inflation des services soit restée obstinément élevée. Les autorités avaient maintenu les coûts d'emprunt à 5,25% pendant un an pour tenter de réduire l'inflation. La baisse des taux d'intérêt de la BoE a été accueillie avec soulagement au Trésor, où la ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, tente de relancer la croissance économique et de s'attaquer à ce que les travaillistes considèrent comme un trou de 22 milliards de livres dans les finances publiques. La BoE a relevé qu'elle s'attendait à ce que l'inflation globale passe de 2% à 2,7% dans le courant de l'année, avant de ralentir. Elle a ajouté que l'inflation des prix à la consommation chuterait à 1,7% d'ici 2026, puis à 1,5% en 2027. La banque a également revu à la hausse ses prévisions de croissance du PIB pour cette année, passant de 0,5% à 1,25%, et a prédit une hausse de 1% en 2025.