EMISSION DU 25/04 - par bourse news Bourse : 3 phénomènes expliquent la baisse actuelle des volumes

 

Vacances scolaires, comités d'investissements et résultats largement anticipés expliquent la baisse des volumes depuis début avril sur les actions. 

Le manque d'engagement des opérateurs est le principal fait marquant à la Bourse de Casablanca depuis début avril. Les volumes, qui mesurent cet engagement, sont en baisse constante depuis trois semaines et ce à cause d'une succession de phénomènes. Il y'a d'abord les résultats des entreprises, qui bien qu'en progression -ce qui ramène le niveau de cherté de la Bourse à des niveaux relativement acceptables pour les institutionnels- étaient largement anticipé par les opérateurs, ce qui n'a pas occasionné des mouvements majeurs sur les portefeuilles des investisseurs. En 2017, les traders avaient un comportement différent avec plusieurs surprises et annonces à l'occasion de cette période. 

Outre, le faible impact des résultats, la période actuelle est une période de prise de décisions stratégiques chez les investisseurs institutionnels. En fonction des réalisations, des perspectives et des différentes conditions monétaires, les principaux arbitrages sont décidés en cette période de l'année. Sur ce point, plusieurs opérateurs de marché, dans la gestion ou l'intermédiation, s'accordent sur le fait que les flux de cash devraient continuer à profiter aux actions cette année. Mais le timing reste à préciser. Autre phénomène qui a un poids historique sur les volumes sur les marchés au Maroc comme dans le monde : Les vacances. C'est le cas actuellement, ce qui accentue le climat d'attentisme. 

Le retour des volumes n'est pas pour demain 

Le marché bascule doucement dans la période des détachements des dividendes, qui à son tour devrait accentuer le manque d'intérêt pour les actions, surtout les non financières. Maroc Telecom donne habituellement le signal symbolique du démarrage de cette période. D'autres sociétés ont déjà détaché leurs coupons. Les bancaires, elles, devront sans doute commencer à bouger avec les trimestriels, surtout que cette année l'impact des IFRS 9 devrait provoquer quelques trous d'air dans le secteur. Le déblocage du dossier Samir, l'éventuelle organisation de la coupe du monde ou d'autres phénomènes exceptionnels peuvent provoquer des décalages rapides sur les cours. Autrement, le deuxième trimestre s'annonce morose en termes de volatilité et de volumes.