EMISSION DU 09/09 - par bourse news La communication gouvernementale a ébranlé la confiance

La confiance et l'énergie positive des Marocains en avril a laissé place à un climat d'anxiété et de manque de visibilité, en parallèle à une communication gouvernementale qui laisse à désirer. 

 

Ce constat, même les membres de la CGEM l'ont partagé ce mercredi matin à l'occasion de la conférence de presse de rentrée de l'organisation patronale. Son président, Chakib Alj, a commencé par admettre que les suppositions faites au début de la pandémie se sont avérées fausses. Il s'agit notamment de la capacité du confinement à limiter la propagation du virus ou encore de la saisonnalité de la Covid-19, qui devait s'adoucir l'été. En réalité, comme tout le monde a pu le constater, le Maroc a été confronté à une recrudescence des cas et des mesures restrictives qui ont retardé la relance économique. "Désormais, nous écartons la scénario d'une reprise en "U". Nous pensons qu'elle se fera en "V"", admet Chakib Alj, qui va concéder à un peu plus tard dans la conférence que même un scénario en "W" est sérieusement envisageable. 

 

Manque de cohérence

Mehdi Tazi, vice-président de la CGEM, après avoir salué la première phase de gestion de l'épidémie où l'urgence sanitaire et économique a été extrêmement bien gérée, relève actuellement "une confiance moins présente qu'elle ne l'était", parce que les règles ne sont pas aussi claires qu'elles ne l'étaient au début de la crise, référence faite aux restrictions ciblées à l'intérieur des villes, de même que la communication des décisions a provoqué une certaine anxiété auprès du grand public. "La bonne perception du début de la pandémie s'est effritée quand nous avons eu moins de cohérence dans les décisions que nous avons prises", a-t-il déclaré. 

Quant à la suite des événements, les dirigeants de la CGEM constatent que nous sommes  passés d'une logique où nous avons courbé le dos en espérant que cela passe, jusqu'à juin, à une position où nous devons vivre avec le virus à une durée non déterminée. C'est pour cela que pour le patronat, il faut maintenant vivre avec le virus et trouver de nouvelles solutions pour que les entreprises puissent survivre dans cet environnement et que les personnes qui perdent leurs emplois, puissent tenir grâce à des aides. Ils appellent ainsi à libérer l'économie, ouvrir les frontières, faciliter les déplacements entre les villes tout en améliorant les contrôles et en mobilisant toutes les ressources disponibles, sur le plan sanitaire notamment du privé, pour stopper la propagation du virus. 


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